Tuesday, October 18, 2005

Temps : Jour J+89
Une bonne grasse matinée en prévision de l'ultime soirée qui m'attend le soir. Puis je passe une bonne partie de l'après-midi à mettre à jour carnet de voyage et blog. Une journée Arepa (galette de maïs, spécialité colombienne) : Arepa-burger le midi, Arepa con chorizo le soir. En début de soirée arrivent Sonia et Jessi les deux seules au final à pointer leur nez pour ma dernière soirée encore que Jessi ne sortira pas avec nous. C'est à l'aguardiente (alcool de canne à sucre dont la traduction est effectivement "eau ardente") que nous arrosâmes la soirée. Nous nous rendîmes dans un excellent bar, ancienne droguerie du nom d'Escobar-Rosa joliment arrangé et diffsant pour le plus grand bonheur de tous les déchaînés de la piste de dance de la bonne musique électronique mixée par un excellent dee-jay. Nous raccompagnâmes Tati qui devait se lever tôt pour travailler puis nous décidâmes de continuer la soirée jusqu'au bout de la nuit (c'était en fait prévu depuis le début). c'est ainsi que je passai la nuit chez Sonia, ne paraissant à la maison que vers les 8h du matin.

Temps : Jour J+90
Je me couche pour 4 petites heures de sommeil et à midi je suis debout. Je mange et j'attaque la préparation du sac. Beaucoup de choses à ranger et arranger. Puis 15h, Tati et moi partons en bus pour l'Aéroport Eldorado de Bogota. ridiculement petit par rapport à la taille de la ville, tellement petit que les personnes accompagnant les voyageurs ne sont généralement pas admises dans l'enceinte où se trouvent les comptoirs d'enregistrement. Une immense file d'attente avant de passer les valises aux détecteurs à rayons X, payer la cherissime taxe de sortie du pays ($51 : la plus chère du monde) puis enfin pouvoir s'enregistrer. Tati m'accompagne jusqu'avant le passage des douanes et nous nous disons adieu et à bientôt. sur mon passeport est imprimé le tampon de sortie et me voilà en règle prêt à quitter le territoire colombien et l'Amérique Latine. 2 files d'attente plus tard, je pénètre enfin, 10 minutes après l'heure prévue de décollage, dans l'Airbus A330-200 d'Air Madrid en direction de Cartagena de las Indias et qui poursuivra ensuite sa route vers Madrid. Les roues quittent la piste de nuit avec une heure de retard et une heure plus tard après avoir admiré successivement les lumières de Bogota de nuit puis celles de Cartagena, l'avion se pose sur le tarmac. Descente d'une partie des passagers, montée de nouveaux, plein de kérosène, au bout de 2 heures nous redécollons. Pour la deuxième fois, les mêmes messages dans les hauts-parleurs, les mêmes textes de consigne de sécurité... C'est alors qu'on se rend comppte à quel point le métier de Steward ou Hôtesse de l'Air peut être chiant. Je ne lis pas, j'écris un peu mais très vite les quatre petites heures de sommeil se font sentir et vers 22h, nous ne sommes pas encore sortis de la mer des Caraïbes que je m'allonge. Je dormirai plus ou moins bien jusqu'à midi, heure européenne, et quand j'ouvre les yeux nous survolons déjà les Canaries.

Temps : Jour J+91

Monday, October 10, 2005

Temps : Jour J+86
Lundi, journée libre pour Tatiana qui m'accompagne pour faire les derniers achats restants mais surtout après avoir passé une bonne partie de la matinée sur les sites webs de vente de billet d'avion afin de consulter date, prix et disponibilités, nous nous rendons à l'agence d'Air Madrid pour y acheter le billet d'avion pour le vol de ce vendredi, le moins cher que nous ayons pu trouver. Cela me fera donc partir deux jours plus tôt que prévu. Exit la possibilité d'une grosse rumba samedi soir. Nous essaierons certes d'en faire une jeudi soir mais elle sera nécessairement mois "loca" étant donné que nombreux sont ceux aui seront de la partie mais devront se lever tôt le lendemain matin.
En rentrant nous nous arretons manger une nouvelle glace aux Crepes & Wafles puis nous allons louer Lilo & Stitch que nous regardons ce soir là.

Temps : Jour J+87
Mardi matin je contiue la recherche de la veille à consulter les pages jaunes et passer de nombreux coups de fil, bien aidé par Hernando pour enfin trouver un lieu où acheter du café vert. Après plus d'une dizaine de coups de fils passés par Hernando toujours rien ou si un seul mais qui ne vend que par multas de 70 kgs ! Je change de partie de l'annuaire et je tombe sur Tostadora de Cafe et là dès le premier appel je tombe sur une personne qui me confirme la possibilité de me rendre chez eux afin de me procurer le graal vert. Très gentiment Hernando me dépose en voiture là-bas et je rencontre le patron de la petite entreprise et l'employé que j'eus au téléphone et nous commençons à discuter longuement et ils m'offrent un expresso fait en utilisant une poignée de grains pris à même la remueuse afin de me faire goûter la douceur de leur arabica. Ils me proposent de revenir l'après-midi car ils recevront à griller du café bien meilleur que celui que je viens de goûter mais je ne puis revenir plus tard alors ils me proposent de m'emmener dans un autre endroit où nous pourrons nous procurer ledit café. Je décide de leur prendre un kilo de leur café et nous partons. Ledit endroit n'est autre qu'un gigantesque entrepot rempli de centaines de tonnes de grains de café de la Fédération Colombienne des Producteurs de Café. Là, puisés à même les gros sacs de toile ils me ramènent deux échantillons de démonstration non commerciaux de un kilogramme chacun l'un de grains frais, l'autre de grains ayant reposés 6 mois à un an. Je paye le tout (y compris le non-commercial) et ils allèrent même jusqu'à m'accompagner jusqu'à la rue où je peux prendre un bus pour le centre. Objectif de l'après-midi : la visite de la Casa de la Moneda et du Museo Botero. Les deux dont la fermeture hebdomadaire tombe... le mardi ! Je me balade un peu dans la Candelaria, un expresso Juan Valdez et je rentre tranquillement à la maison.
Le soir nous allâmes boire une bière en compagnie d'une autre cousine de Tati dans un excellent bar ambiance hamacs et coussins par terre plus bonne musique tout proche de la maison.

Temps : Jour J+88
Lever 8h du matin pour accompagner Tati à l'Université et assister à son cours à 9h. Histoire de la musique Colombienne. Les cours d'histoire de la musique sont en général divertissants car ils impliquent beaucoup d'écoutes musicales pour illuster les propos du professeur. Je tombe particulièrement bien puisque la période abordée ce jour-là court de 1860 à 1940, du temps du mouvement dit de "Nationalisme Musical". Cette intéressante période commence fin XIXème siècle avec l'affirmation et l'enrichissement du "Pasillo" depuis une musique populaire vocale vers une, plus académique, instrumentale. Cela reste une pièce simple et minimaliste suivant l'archi-classique format AABBA. Le professeur abord ensuite fondation et développement du système académique des conservatoires et des premiers grands orchestres nationaux qui marquent cette volonté nette de donner à la musique et aux musiciens un nouveau et meilleur statut dans la société. Enfin l'apparition des techniques de gravure de rouleaux puis de disques pour l'enregistrement musical et l'apparition d'un nouveau marché, celui des enregistrements sonores avec plusieurs écoutes intéressantes d'enregistrements d'époque de pièces colombiennes enregistrées à New York et interprétées par des musiciens américains.
En sortant du cours nous allons manger une crêpe puis un bus nous emmène au centre afin de visiter enfin les deux musées fermés la veille, deux musées qui, chose à souligner, sont gratuits. La casa de la Moneda est bien organisée mais compte de nombreux éléments déjà connus de la visite d'une autre Casa Real de la Moneda : celle de Potosi, avec bien évidemment le sujet plus focalisé autour de l'histoire nationale. Nous passons sans transition d'un musée à l'autre, d'une jolie demeure coloniale accolée, pourtant sans qu'aucune rupture brutale ne se fasse sentir, à un bâtiment moderne abritant le musée Botera, une des figures artistiques vivantes les plus emblématiques actuellement. Nous y admirons sa forme d'art très personnelle, "l'art de l'obésité." Tout est gros, nons seulement les personnages (gens normaux ou Mona Lisa) mais aussi fruits, objets, instruments de musique, chevaux. Nous terminons l'après-midi par un expresso-cookie au Juan Valdez voisin avant de rentrer à la maison.
Le soir je fais la connaissance de Juliana, la cousine de Catalina. Je la retrouvai à l'arrêt du Transmilenio le plus proche de la maison et nous fûmes à pied manger dans un restaurant une des spécialités nationales, le patacon : un grand rectangle de banane plantain écrasée frite servant d'assiette sur lequel on peut à peu près imaginer servir toute sorte de plat. Puis nous terminâmes par quelques bières cette agréable soirée durant laquelle nous parlâmes énormément de la France ce qui ne fut pas sans me donner de la nostalgie à quelques jours de mon retour au pays, Juliana ayant étudié les deux années précédentes à Nantes et à Bordeaux.