Sunday, September 30, 2007

Temps : J+2
Le réveil était mis pour 9h pour partir entre 9h30 et (10h mais à 8h je suis éveillé et je ne peux plus dormir. Comme promis, j'attends Mon pour déjeuner avec elle, d'autant qu'elle doit me déposer au métro pour Chapultepec, un énorme parc qui domine la ville et où se trouvent quelques musées très intéressants dont le fameux Museo de Antropologia. Vers 9h30 je la réveille et nous petit-déjeunons d'oeufs et de saucisses. Finalement Rodrigo part travailler et me propose de m'y déposer en passant. Bon, ce ne sera pas ce matin que je testerai les transports en commun de Mexico. La météo est triste : les nuages gris et bas voilent toute visibilité et il pleut assez intensément depuis le début de la matinée. Malgré l'heure avancée, le trafic reste plutôt dense et 11h sonnent presque quand Rodri me dépose sur l'Avenida Reforma au niveau de l'Auditorio. Je parcours le kilomètre restant sous une pluie battante de laquelle me protège à peine les hauts arbres qui ornent ce trottoir fait de grandes dalles de béton de mauvaise qualité. A ma gauche la large avenue, deux fois 3 voies, axe majeur de la ville. Trop près de la chaussée, un camion me punit immédiatement en envoyant vilemment sur mon pantalon l'eau qui stagnait dans une vaste flaque. Cela me remémore la même expérience aux US. A ma droite la haute grille noire qui borde la limite nord du parc. C'est le lieu d'une exposition de photographies à la manière du jardin du Luxembourg. Je parviens enfin à l'entrée du fameux musée, constitué de 4 larges bâtiments en béton des années 60 et d'une architescture originale. Disposés en rectangle autour d'une cour que la bassin, la fontaine en forme de parapluie de 30 mètres de haut et le gris du béton rendent bien austères en ce jour pluvieux. Le premier côté abrite l'entrée et les services administratifs. Une fois dans la cour, le musée se compose de 2 étages de 10 salles chacuns répartis dans les 3 autres côtés. Le Rez-de-Chausée retrace chronologiquement et géographiquement les différentes civilisations pré-colombiennes du pays avec une richesse d'éléments présentés (céramiques, poteries, scuptures de pierre, reconstitution de temples ou de tombes, maquettes de sites archéologiques, écritures ou dessins...) impressionnante. L'étage suit la même ordonnance et présente au moyens de photos, vidéos, mannequins et reconstitutions d'habitations les cultures variées qui persistent de nos jours. En sautant de nombreuses explications, il me fallut 4 heures pour faire le tour de ce passionnant musée.
Je me dirige ensuite vers le castillo (Fort) de Chapultepec. Cette colline qui domine la vallée de Mexico est occupé de puis des temps forts anciens mais fut surtout un lieu de villégiature important des Empereurs aztèques comme source d'eau douce et lieu de bains. Les Espagnols y bâtirent un chateau qui fut tour à tour fort militaire et résidence de l'Empereur Maximilien de Habsbourg puis du dictateur Porfirio Diaz. Les salles du rez-de-chaussée parcourent la riche histoire mexicaine depuis l'époque pré-colombienne, la conquête, l'époque coloniale et les nombreuses luttes : pour l'indépendance, les guerres civiles et contre d'autres pays comme les Etats-Unis ou la France, la révolution, et le difficile établissement d'un régime politique stable avec ses nombreuses tentatives infructueuses (Empire constitutionnel, République Fédérale ou Centrale...). A l'étage quelques salles réaménagées et remeublées montrent la vie de chateau de ses deux plus illustres résidents. De là, un large panorama sur la ville que la grisaille et la pluie ne me permirent pas d'admirer. Le castillo est également un haut-lieu symbolique de l'indépendance Mexicaine lorsque, malgré l'ordre de retraite, des cadets militaires donnèrent leur vie pour le défendre contre l'armée américaine à la fin du XIXème siècle. Cette invasion coûta au pays la perte du Nouveau-Mexique ; large territoire incluant les états du Texas, de l'Arizona et de New Mexico, presque aussi vaste que la Lousiane vendue par la France ! Cet évènement est commémoré par un impressionant monument de marbre blanc à l'entrée du parc : le Monument aux Enfants Héros. Le Musée National d'Histoire ferme ses portes à 17h et l'on me prie donc vers la sortie. Je redescend, me promène dans les longues allées désertes au milieu de ce parc-forêt en direction d'une sortie secondaire. Celle-ci étant fermée, je dois me rabattre sur l'entrée principale. Je n'en suis plus à quelques kilomètres près. Toujours à pied je repère dans le Lonely Planet un café dans le quartier Condesa. Fermé. Je me rabats sur la Cerverceria voisine et commande... una cerveza ! Assez étonnant, les bières en bouteilles sont moins chères que les pressions ! A peine le temps de rédiger la journée de la veille que 19h sont déjà passées. Heure à laquelle j'avais annoncé être de retour, le dernier examen de Ceci se terminant à 18h. Toujours guidé par le plan de la zone du Lonely, je me dirige vers la station de métro sur la ligne qui va bien. C'est là qu'on se rend compte que la ville n'est pas faite mais pas du tout faite pour les piétons. Un de ses côtés américains. La ligne droite n'est pas le plus court chemin -malgré l'agencement orthogonal des rues-, les piétons n'ont aucun droit et il faut trouver le pont piéton le plus proche pour traverser les axes principaux. La station de métro n'était pas un bon choix car pas sur la ligne 7, au terminal de laquelle je dois me rendre. Le billet coûte la modique somme de 2 pesos !!! Sauf que je me trompe de direction, cela me vaudra un changement supplémentaire. C'est un métro assez classique type années 70 de couleur orange avec de longs couloirs en marbre. Par contre il est bondé quelque soit l'heure et il y fait la chaleur de la ligne 4 en plein mois d'août. Bref on étouffe. Au terminal, je sors de la station, prêt à suivre les instructions que m'a laissé Montse pour rejoindre la maison. Premier écueil les mini-bus collectifs que je devais prendre ne passent pas ici. Je patiente dans la file d'attente pour monter dans le premier bus qui descend l'Avenida Revolucion et demande à descendre à l'Eje 10 où doivent passer les camiones que je recherche. Comme toujours dans ces cas-là, le chauffeur me promet de m'indiquer quand descendre. Il omet de me dire que ce sera au terminus. Cela aurait été plus facile mais bon. Je trouve enfin le bon colectivo et arrivé à la Farmacia del Ahorro, ma destination, le chauffeur me dit de descendre. Je finis à pied, grâce au petit plan qu'elle m'avait dessiné, les 500 mètres restants. Il est 20h30 quand je me présente au gardien pour qu'il me laisse pénétrer dans l'ensemble. Cecilia commençait à s'inquiéter... J'ai tout de même mis 1h30 pour rentrer. Quand on commence à marcher à Mexico, on en vient vite à parcourir des kilomètres ! Bientôt nous ressortons pour dîner et nous rendre à la fête prévue. Ceci m'emmène en bas de l'Avenida San Jeronimo que je venais de monter en camion à une petite échoppe qui fait les meilleurs tacos selon elle. Les tacos se présentent comme les tostadas de la veille mais ce sont des galettes de maïs souples. Encore de multiples garnitures sont proposées et les deux que je goûte me ravissent les papilles. Je me permets même le luxe de les assortir avec 2 des 3 sauces pimentées proposées : les 2 plus fortes. Mon me dira plus tard qu'elle est très suprise que je n'aie pas encore été malade avec de que j'ai mangé comme piment déjà. Elle prenait pour exemple une autre amie française qui n'avait peut-être pas les mêmes habitudes que moi. Nous passons chercher Xavier, un ami, puis nous nous arrêtons acheter une bouteille de Tequila et du Squirt (une limonade assez proche du sel-citron -oui c'est pour ça que ça va bien avec la Tequila- bon c'est pas génial en fait) pour ramener à la soirée. Il s'agit d'une fête d'anniversaire, la plupart des gens sont masqués (nous n'étions pas au courant de ce détail). Le principe est simple. L'hôte (la fille qui fête son anniversaire) paye un DJ qui ramène son matos, fournit le lieu (le petit jardin rectangulaire abrité sous une bâche, derrière la maison) et les invités (presque une centaine de personnes) ramènent leur boisson. Les gens discutent assis autour des tables et des verres, mais rapidement la fête démarre et tout le monde danse. Musique style boite de nuit américaine avec un peu de cumbia et de raeggeton en sus. Malheureusement la fatigue me rattrape et je ne fais pas long feu : vers 1h30-2h je tombe de sommeil et préfère m'installer dans le canapé à l'intérieur pour dormir et ne pas agraver ma crève. La fête s'éternise (ou finit très tôt pour un Mexicain) et on me réveille vers 3h30 pour partir. Un groupe prévoit d'aller au même stand de tacos pour manger, tradition mexicaine après une fête, mais je demande à Cecilia de me déposer à la maison avant qu'elle ne rejoigne les autres.

Saturday, September 29, 2007

Temps : J+1
Après m'être réveillé plusieurs fois au cours de la nuit à cause de la fraicheur, c'est la chaleur qui me tire de mon sommeil vers 11h. Cecilia m'a prévenu du climat. En ce moment, il fait frais le matin et chaud en milieu de journée. Le soir voit souvent le retour de la fraicheur et il pleut une fois par jour mais cela tarde peu. Je ne déjeune pas, je me contente d'un café soluble. Le temps pour moi de découvrir la maison et ceux qui y habitent. Comme je l'indiquais, elle se trouve dans un "conjumento de habitaciones" (ensemble d'habitations) : un regroupement d'une ou deux dizaine de maisons dans un espace fermé et bien gardé. Les propriétaires payent une rente mensuelle pour tous les services annexes partagés : entretien des espaces verts, nettoyage, gardes pour la sécurité, en charge d'ouvrir la haute et lourde porte métallique ; unique accès de l'ensemble, enserré entre des murs de 3 à 4 mètres de hauteur avec les piques acérées qui vont bien. Quelques souvenirs de Managua refont surface. La maison elle-même n'a pas de particularités notables : murs en parpaings peints de couleurs vives, 1 sous-sol, 1 étage et 1 toit-terrasse. Au sous-sol, les chambres et la salle de bain des hommes : Rafa et Rodrigo, deux cousins de Cecilia. Rez-de-Chaussée : couloir, à gauche petit salon TV puis escalier, à droite la cuisine, au fond le salon-salle à manger. A l'étage, les femmes : la chambre avec salle de bain privée de la tante, la mère de Rafa, une salle de bain et les chambres de Cecilia et de sa cousine, à Florence en ce moment et dont je profite de la chambre et de son grand lit double.
Vers midi Ceci est de retour de sa dure matinée de 3 exams. Elle décide de m'emmener manger à Coyoacan. Nous prenons sa voiture, une Corsa grise. Ici Opel c'est Chevrolet et la voiture se dénomme affectueusement "Chevy".

C'est avec une certaine surprise que nous entrons dans le marché de Coyoacan au milieu duquel se trouvent les échoppes où l'on mange les meilleures "tostadas" et où Cetxi voulait m'ammener. La "tostada" n'a rien à voir avec quelue chose de rôti ou de cuit. C'est le nom de la galette de maïs ronde et dure (proche de ce que nous appelons Tacos, qui est encore autre chose) sur lequel est posé une préparation au choix. Elle me choisit en premier lieu une Tanga. C'est à base de poulet plus un nombre d'ingrédient dont salade, tomage, fromage, sauce et un bout d'avocat. C'est très bon et pas mal nourrissant, mais pour 17 pesos (à peine plus d'un Euro), autant en prendre une autre. Je goûte donc une nouvelle à base de viande de boeuf cette fois. Je ne peux d'ailleurs pas la finir. Je termine par contre mon verre d'"agua frutada" à la guayaba. Nous nous rendrons ensuite à San Angel pour boire un café sans manger de faire une petite promenade dans ces deux anciens villages coloniaux pleins de charme, aujourd'hui quartiers de Ciudad de Mexico.


Nausées, vertiges me reprennent. Mais difficile d'en déterminer la cause avec précision : restes de maladie, mal de l'altitude (Mexico est à plus de 2000 mètres), ou effets de la pollution... Nous rentrons puis nous dînons. L'après-midi avait notamment servi à la discussion pour arreter mon plan de voyage. Ce qui est fait désormais suite également à une discussion avec la tante de Cecilia. Les deux connaissent assez bien le pays. Je partirai donc dimanche pour Cancun. Je n'étais pas sûr de me rendre dans cette région étant donné la distance mais elles ont fini par m'y convaincre, d'autant que le reste de la famille vit là-bas... Le bus coûte 1200 pesos (90€) et dure 24 heures. Nous attaquons donc les recherches sur internet pour les vols intérieurs. Aucune ligne aérienne n'offre un tarif satisfaisant. Le vol est à un prix intéressant voire très intéressant mais les lourdes taxes plombent le total. Je questionne au cas où les comparateurs de vol européens et je finis par acheter un billet pour dimanche, départ 10h40-arrivée 12h50, pour 85€. Et dire que c'est moins cher d'acheter en Europe un vol intérieur au Mexique !!!
Nous terminons la soirée sur la Wii de Rafa à jouer à Pirates de Caraïbes (lol) et je file me coucher vers 23h.

Thursday, September 27, 2007

Temps : J
Ce matin, c'est le grand départ. Le soleil blanc et brillant qui ne réchauffe pas cette fraiche matinée parizsienne de septembre n'a pas beaucoup de comparaisons possibles avec le chaud soleil couchant qui faisait rougir les toits de la gare d'Austerlitz en ce moite début de juillet, il y a deux ans. Plus de points communs entre les états d'âme. Les départs m'ont toujours porté dans des dispositions particulières. C'est avant toute chose une façon d'aborder les évènements à vivre, une disposition à vivre au maximum toutes les expériences qui me seronnt ouvertes. Mais s'il y a une différence notable, je veux souligner la tranquilité d'esprit, le calme, l'absence-ou du moins une excitation moindre avant d'aborder ce voyage. Est-ce l'accumulation des expériences précédentes, la répétition générale de départ de la veille, avoir quelqu'un pour m'attendre à l'aéroport à l'arrivée... ? Je ne sais. Je n'ai pas échappé, dans les jours, les semaines précédentes, à l'habituelle remise en question, les interrogations, la peur, les scenarri délirants de mon imagination... Mais à tout cela a fait place aujourd'hui le calme apaisant et routinier comme pour me rendre au travail un matin banal.
Cette fin d'été est conforme aux derniers mois : il fait froid et moche. Ce n'est pas le temps espéré à Mexico City.
Chaque nouveau vol en provenance ou à destination des Etats-Unis est source de découverte de nouvelles procédures folkloriques. cette fois, ce n'est pas la fouille-radar-rayons X qui fut "upgradée" ; celle-ci se déroula en dernier lieu sans encombre, et fut rapide. C'est le "check-in" qui containt son lot de surprises. Tout d'abord un nombre impressionnant de barrages à franchir. Dès le premier, on regarde vos sacs et on vous pose une liste de questions stupides : "D'où venez-vous ?" - "De chez moi." (question métaphysique...). "Qui a préparé vos bagages ?" - "Moi." (Mon esclave personnel, pourquoi ?) "Avez-vous accepté quelque chose d'un étranger ?" -"Non." (Mais bien sûr, ma mère m'a bien élevé et m'a appris la politesse comme tout le monde et notamment à toujours accepter les présents d'un étranger !) Ensuite on vous reprécise de ne pas avoir de liquide dans son bagage à main. Puis on vous "tag" tous vos sacs avec de magnifiques petits auto-collants ICTS qui ne tiennent pas. Une deuxième barrière est constituée de machines d'enregistrement électronique où on vous demande de scanner votre billet électronique ou votre passeport. La machine affiche alors toues les informations qu'elle a sur vous, que vous validez ainsi que votre destination et vous pouvez ou non choisir votre siège. Je ne l'ai pas fait. Elle vous imprime enfin un deuxième billet (enfin le troisième en ce qui me concerne). Troisième poste de contrôle où l'on vérifie le billet que la machine vient de vous imprimer. Bon... !?! En dernier lieu, le traditionnel comptoir vous attend pour poser votre bagage de soute sur le tapis roulant. 15 kilogrammes ; petit voyage ! Nouveau té, on me demande d'emballer mon gros sac type rando avec ses lanières dans tous les sens dans un gros sac plastique transparent. Le reste n'est plus de nouveau que routine, on vous repose les questions sur les préparateurs de sac et les gens qui mettent des objets dans les sacs à votre insu. Arrivé devant la passerelle de l'avion, l'on m'annonce que je n'ai pas de place. PAS DE PLACE ??? Il faut que je me rende au comptoir dans la salle d'attente pour retirer ma place. Je m'y rends donc et l'on me donne une carte d'embarquement en échange de mon troisième billet en papier. Quatrième billet donc. J'avais même eu le droit à des annonces aux haut-parleurs pour ça. J'aurais du demander un siège à la machine donc. Mais pourquoi l'option contraire m'était-elle proposée dans ce cas ?
Je suis assis dans l'avion emmitouflé dans la couverture, qui me protège un peu du froid glaçant de la climatisation, entouré du va-et-vient des hôtesses dans les couloirs du Boeing 777.
Un voyage ne vient jamais sans surprise, en tout cas semble-t-il. Après 8 heures de climatisation polaire, je sors harrassé et déjà bien fatigué sous l'écrasante chaleur des 33°C de Washington DC. L'équipage à bord nous à répété une dizaine de fois la procédure pour entrer sur le sol américain. Fort de mon expérience de l'administration américaine, je m'apprête donc à affronter les barrages de la douane, de l'immigration, de récupération et de ré-enregistrement des bagages avec le passage déchaussé aux rayons X qui va bien. Je ressors indemne de tout ça avec un beau droit de séjour de 3 mois. Même quand on ne fait qu'un changement de vol, c'est comme si on entrait sur le territoire. L'avion était en avance, j'ai plus de 2h30 devant moi pour effecture ma connexion. Tout devrait donc se dérouler sans ambage. A moins que... J'arrive enfin aux panneaux d'affichage des départs. Je mets un moment avant de comprendre que les vols ne sont pas classés par horaire de départ mais par la destination ; M...M...Ma...Me...Mexico City ; ....canceled. WHAT ? On me dit d'aller me renseigner auprès de United Airlines. Je suis porte C4, c'est à la porte C25. Je parcours la distance, là on me dit d'aller voir le service clientèle en C19. Les hôtesses prennent ma carte d'embarquement, trifouillent dans leur ordinateur pendant 5 à 10 bonnes minutes. Je finis par demander que l'on daigne m'expliquer. Mon vol est annulé (j'avais compris ça...), on m'a mis sur un vol de Continental Airlines pour Houston où j'aurai un autre vol pour Mexico. Je me renseigne pour mes bagages. Elles sont transférées automatiquement, me dit-on. Je demande à quelle heure le nouveau vol arrive à Mexico. 11h15. Plus de 2 heures après l'heure prévue initialement. J'explique qu'une amie doit venir me chercher à l'aéroport et qu'il faut que je la prévienne. Donnez-moi le numéro, nous allons l'appeler. Je finis par demander la raison de l'annulation. Raison mécanique, me répond-on. Je sors le numéro de Cecilia et je l'indique à la personne en face de moi. Problème de chiffres. Ils ne savent pas appeler le Mexique et moi je ne m'y retrouve pas dans les codes nationaux et codes régionaux... Nous finissons par appeler les renseignements qui nous confirment que le code pour le Mexique est +52, ils nous mettent en attente et ne nous reprendront plus. Nous poursuivons nos essais infructueux et après une dizaine de tentatives mon interlocuteur m'annonce qu'il a compris et qu'il faut un 1 entre le code du pays et le code pour Mexico City. Il appelle, cela sonnne, mais personne ne décroche. Sa collègue me presse. Il faut que je parte. Je ne comprend pas, mon vol pour Houston est dans plus d'une heure ! Mais c'est au départ d'un autre Terminal, m'explique-t-elle, et il faut prendre le Shuttle. Je pose la question d'une éventuelle compensation financière. On me donne le numéro de téléphone du Service Client que je dois appeler. Je rétorque que je quitte les Etats-Unis dans 1 heure (le Texas, c'est plus vraiment les US) et que je n'aurai ni le temps ni l'occasion d'appeler. On me dit qu'à ma nouvelle porte d'embarquement je pourrai appeler mon amie et le Service Client. Je quitte donc le compoir pour rejoindre le Shuttle qui part de la porte C16. Arrivé au Terminal B puis à la porte B25, je me mets en quête d'une personne de United. United est au Terminal A, je ne veux pas perdre mon temps à aller à encore un autre Terminal et m'adresse à la personne de Continental qui s'avère être une charmante américaine d'origine péruvienne. Je détaille mon problème craignant qu'elle me renvoie à United pour passer mon fameux coup de fil à l'international. Elle prend mon nouveau billet-bout de papier fourni par United et me sors une énième carte d'embarquement (je ne les compte plus !) en double exemplaire bien évidemment : Washington Dulles-Houston et Houston-Mexico City. Tout ceci prend un temps certain, temps à farfouiller dans l'ordinateur, toujours. Je réexpose ma requête téléphonique, lui montre le numéro qu'elle compose et me passe le combiné. "Hola Cecilia, soy Renaud."
-"Renaud. Que onda ? Que pasa ?"
-"No lo vas a creer..."
Je lui explique la situation, lui communique le nouvel horaire. Elle me dit qu'elle sera là. J'insiste pour être sûr que ce nouveau report ne lui pose pas de problème. Elle répond par la négative. Bon. Au moins ça de fait. Ouf ! Je m'adresse une nouvelle fois à l'hôtesse péruano-américaine et lui demande d'appeler le numéro du Service Client qui m'a été donné. Elle s'exécute. Et je suis reparti pour une dizaine de minutes d'explication téléphonique de ma situation. Après avoir fourni tous les renseignements demandés et surtout après avoir réussi à faire comprendre ma requête, la voix au bout du fil m'annonce une compensation de $175 que je recevrai par la poste à mon adresse que l'on me demande d'indiquer. Il a bien évidemment été nécessaire d'épeller lentement, un par un, tous les mots de mon adresse -ce que j'avais déjà du faire pour mes noms et prénoms- : rue, Friant, etc, y compris le pays : France. Il ne m'a pas demandé d'épeller Paris, tiens... Il y a des jours comme ça où on apprécie grandement le fait de parler anglais couramment... Déjà 5pm, le vol est à 5:15pm mais l'embarquement n'a toujours pas commencé, bizarre... Rapidement, une annonce est faite aux haut-parleurs : suite au re-booking du vol annulé par United, il n'y a pas assez de repas prévu à bord et donc les passagers pour Mexico en question doivent se présenter au comptoir pour recevoir un "Meal Voucher". Un avoir. Une file se forme et je retire mon papier-bon pour un repas d'une valeur de $8, utilisable ici ou à Houston. Plus trop le temps de l'utiliser ici... On procède à l'embarquement avec du retard, l'embarquement s'éternise. Les portes de l'avion se ferment enfin. Le taxi et la file d'attente pour décoller sont relativement long. L'appareil décolle finalement, il est 6:20pm. Unhe heure de retard ! Sachant que l'intervalle entre mes 2 vols à Houston est de 1h13... Je commence à paniquer et imaginer encore un retard voir pire, si le vol pour Mexico ne nous attend pas... Une fois en l'air je questionne l'hôtesse. Elle ne comprend pas ma question et m'énonce qu'il est impossible de garantir l'horaire d'arrivée ou de faire attendre une connexion... J'en viens à comprendre que nous n'avons décollé qu'avec une dizaine de minutes de retard et que nous devrions être à l'heure à Houston. Me voilà bien rassuré. Maudit Central Time. Une heure de moins ! Comment vouslez-vous vous y retrouver?
A Houston, la fatigue commence à m'anéantir, je file directement à ma nouvelle porte d'embarquement pour m'informer sur l'heure prévue. 8h18pm ce qui me laisse plus de 20 minutes pour utiliser le Voucher dans le Wendy's que j'ai aperçu en passant dans le Terminal. J'y vais par nostalgie, le souvenir du seul fast-food qui ne m'ait pas écoeuré au bout de 5 mois aux US. Je commande le fameux Tripple avec trois steaks... miam... beurk. Je ne sais pas si j'ai déjà mangé un aussi mauvais fast-food dans ma vie. Les frites avaient un goût d'huile de moteur et je n'ai pas réussi à finir le burger. Nous embarquons enfin et c'est un changement total d'environnement, l'avion est le même (737) la compagnie est toujours Continental, mais les passagers sont presque exclusivement Mexicains. J'ai le droit à toutes les annonces de bord en Mexicain puis en Anglais et l'Espagnol chatouille enfin mes oreills lorsque mes voisins conversent. A peine assis je me mets en position et j'essaye de dormir. J'aurai essayé 2h15 durant, sans recontrer un succès franc. Un peu moins de 30 minutes avant l'aterrissage, l'avion amorce sa descente et je commence à regarder par le hublot. Je savais l'arrivée sur la Valle de Mexico intéressante. Elle est magnifique, Mexico est immense et paraît un joyau, reluisant de lumières de mille couleurs, peint à même le relief. C'est tout simplement splendide. En descendant encore on remarque la deuxième caractéristique la plus importante de la ville. Les bouchons. Toutes les rues et grandes artères sont pleines de circulation et les feux avants et arrières des automobiles ajoutent aux nombreuses lueurs de la ville.
Avec 15 minutes de retard je sors de l'appareil pour me m'entretenir une fois de plus avec mes grands amis de la douane et de l'immigration. Les tapis roulants sont déjà en marche, mais mon sac n'y est pas... Pas étonnant avec tous ces changements ! C'est l'angoisse pendant la dizaine de minute, temps qu'il mets à enfin appraître. Un nouveau soulagement. A la douane, dernière étape, je vais pour sortir mais l'officière me rattrape pour me demander de presser un bouton. Un bouton ? Pourquoi un bouton ? J'imagine que c'est pour compter les personnes qui passent. Je presse donc le bouton en question et un affichage rouge indique : Revisar. L'officière me demande donc de me mettre à l'écart et j'ai le droit à une vérification courte de mes sacs, vu le peu d'intérêt que les douanes portent à mes vêtements.
Je sors donc par la sortie la plus proche et fait un peu le tour avant d'apercevoir enfin la Chevrolet Corsa grise de Cecilia que je suis soulagé et content à un point inimaginable de trouver. 20 minutes plus tard (en heure de pointe cela aurait été 2 heures, me dit-elle), à l'autre bout de la ville, nous nous arrêtons en face d'une haute porte métallique, presque une porte de prison, qui protège l'entrée d'une résidence privée d'une vingtaine de maisons, lieu de résidence classique pour la classe moyenne-haute. Nous discutons un peu dans la cuisine ou j'essaye sans y parvenir à hydrater ma gorge desséchée par 17 heures de climatisation donc 13 heures de vol. Un lit confortable et large m'attend et il est 1 heure du matin, 24 heures après m'être levé ce matin. Je m'endors.

Tuesday, September 25, 2007

Temps : toujours J-1
Comme j'aime bien faire les choses bien, je me suis payé le luxe d'une répétition de départ ce matin, avec, pour rajouter du piment (faut bien préparer à s'y habituer), un départ 1h45 après l'horaire prévu, juste pour voir, au cas où, dans quelles limites je pouvais être en retard. Bon ben là c'était trop.

Vous avez aimé la répétition générale ? Ne manquez pas la Première demain, même lieu, même heure !

Sunday, September 23, 2007

Temps : J-2
Mardi, c'est le grand départ. Un sac à boucler, un boulot à finir, une liste sans fin d'objets à prendre, à ne pas oublier...
Et ensuite à moi le Mexique ce pays énorme pour un petit mois !

Wednesday, September 05, 2007

Congés validés, billets achetés
ENFIN ! Arriba Mexico !

Décollage de Roissy-Charles de Gaulle prévu le 25/09/2007 à 13H00