Sunday, September 30, 2007

Temps : J+2
Le réveil était mis pour 9h pour partir entre 9h30 et (10h mais à 8h je suis éveillé et je ne peux plus dormir. Comme promis, j'attends Mon pour déjeuner avec elle, d'autant qu'elle doit me déposer au métro pour Chapultepec, un énorme parc qui domine la ville et où se trouvent quelques musées très intéressants dont le fameux Museo de Antropologia. Vers 9h30 je la réveille et nous petit-déjeunons d'oeufs et de saucisses. Finalement Rodrigo part travailler et me propose de m'y déposer en passant. Bon, ce ne sera pas ce matin que je testerai les transports en commun de Mexico. La météo est triste : les nuages gris et bas voilent toute visibilité et il pleut assez intensément depuis le début de la matinée. Malgré l'heure avancée, le trafic reste plutôt dense et 11h sonnent presque quand Rodri me dépose sur l'Avenida Reforma au niveau de l'Auditorio. Je parcours le kilomètre restant sous une pluie battante de laquelle me protège à peine les hauts arbres qui ornent ce trottoir fait de grandes dalles de béton de mauvaise qualité. A ma gauche la large avenue, deux fois 3 voies, axe majeur de la ville. Trop près de la chaussée, un camion me punit immédiatement en envoyant vilemment sur mon pantalon l'eau qui stagnait dans une vaste flaque. Cela me remémore la même expérience aux US. A ma droite la haute grille noire qui borde la limite nord du parc. C'est le lieu d'une exposition de photographies à la manière du jardin du Luxembourg. Je parviens enfin à l'entrée du fameux musée, constitué de 4 larges bâtiments en béton des années 60 et d'une architescture originale. Disposés en rectangle autour d'une cour que la bassin, la fontaine en forme de parapluie de 30 mètres de haut et le gris du béton rendent bien austères en ce jour pluvieux. Le premier côté abrite l'entrée et les services administratifs. Une fois dans la cour, le musée se compose de 2 étages de 10 salles chacuns répartis dans les 3 autres côtés. Le Rez-de-Chausée retrace chronologiquement et géographiquement les différentes civilisations pré-colombiennes du pays avec une richesse d'éléments présentés (céramiques, poteries, scuptures de pierre, reconstitution de temples ou de tombes, maquettes de sites archéologiques, écritures ou dessins...) impressionnante. L'étage suit la même ordonnance et présente au moyens de photos, vidéos, mannequins et reconstitutions d'habitations les cultures variées qui persistent de nos jours. En sautant de nombreuses explications, il me fallut 4 heures pour faire le tour de ce passionnant musée.
Je me dirige ensuite vers le castillo (Fort) de Chapultepec. Cette colline qui domine la vallée de Mexico est occupé de puis des temps forts anciens mais fut surtout un lieu de villégiature important des Empereurs aztèques comme source d'eau douce et lieu de bains. Les Espagnols y bâtirent un chateau qui fut tour à tour fort militaire et résidence de l'Empereur Maximilien de Habsbourg puis du dictateur Porfirio Diaz. Les salles du rez-de-chaussée parcourent la riche histoire mexicaine depuis l'époque pré-colombienne, la conquête, l'époque coloniale et les nombreuses luttes : pour l'indépendance, les guerres civiles et contre d'autres pays comme les Etats-Unis ou la France, la révolution, et le difficile établissement d'un régime politique stable avec ses nombreuses tentatives infructueuses (Empire constitutionnel, République Fédérale ou Centrale...). A l'étage quelques salles réaménagées et remeublées montrent la vie de chateau de ses deux plus illustres résidents. De là, un large panorama sur la ville que la grisaille et la pluie ne me permirent pas d'admirer. Le castillo est également un haut-lieu symbolique de l'indépendance Mexicaine lorsque, malgré l'ordre de retraite, des cadets militaires donnèrent leur vie pour le défendre contre l'armée américaine à la fin du XIXème siècle. Cette invasion coûta au pays la perte du Nouveau-Mexique ; large territoire incluant les états du Texas, de l'Arizona et de New Mexico, presque aussi vaste que la Lousiane vendue par la France ! Cet évènement est commémoré par un impressionant monument de marbre blanc à l'entrée du parc : le Monument aux Enfants Héros. Le Musée National d'Histoire ferme ses portes à 17h et l'on me prie donc vers la sortie. Je redescend, me promène dans les longues allées désertes au milieu de ce parc-forêt en direction d'une sortie secondaire. Celle-ci étant fermée, je dois me rabattre sur l'entrée principale. Je n'en suis plus à quelques kilomètres près. Toujours à pied je repère dans le Lonely Planet un café dans le quartier Condesa. Fermé. Je me rabats sur la Cerverceria voisine et commande... una cerveza ! Assez étonnant, les bières en bouteilles sont moins chères que les pressions ! A peine le temps de rédiger la journée de la veille que 19h sont déjà passées. Heure à laquelle j'avais annoncé être de retour, le dernier examen de Ceci se terminant à 18h. Toujours guidé par le plan de la zone du Lonely, je me dirige vers la station de métro sur la ligne qui va bien. C'est là qu'on se rend compte que la ville n'est pas faite mais pas du tout faite pour les piétons. Un de ses côtés américains. La ligne droite n'est pas le plus court chemin -malgré l'agencement orthogonal des rues-, les piétons n'ont aucun droit et il faut trouver le pont piéton le plus proche pour traverser les axes principaux. La station de métro n'était pas un bon choix car pas sur la ligne 7, au terminal de laquelle je dois me rendre. Le billet coûte la modique somme de 2 pesos !!! Sauf que je me trompe de direction, cela me vaudra un changement supplémentaire. C'est un métro assez classique type années 70 de couleur orange avec de longs couloirs en marbre. Par contre il est bondé quelque soit l'heure et il y fait la chaleur de la ligne 4 en plein mois d'août. Bref on étouffe. Au terminal, je sors de la station, prêt à suivre les instructions que m'a laissé Montse pour rejoindre la maison. Premier écueil les mini-bus collectifs que je devais prendre ne passent pas ici. Je patiente dans la file d'attente pour monter dans le premier bus qui descend l'Avenida Revolucion et demande à descendre à l'Eje 10 où doivent passer les camiones que je recherche. Comme toujours dans ces cas-là, le chauffeur me promet de m'indiquer quand descendre. Il omet de me dire que ce sera au terminus. Cela aurait été plus facile mais bon. Je trouve enfin le bon colectivo et arrivé à la Farmacia del Ahorro, ma destination, le chauffeur me dit de descendre. Je finis à pied, grâce au petit plan qu'elle m'avait dessiné, les 500 mètres restants. Il est 20h30 quand je me présente au gardien pour qu'il me laisse pénétrer dans l'ensemble. Cecilia commençait à s'inquiéter... J'ai tout de même mis 1h30 pour rentrer. Quand on commence à marcher à Mexico, on en vient vite à parcourir des kilomètres ! Bientôt nous ressortons pour dîner et nous rendre à la fête prévue. Ceci m'emmène en bas de l'Avenida San Jeronimo que je venais de monter en camion à une petite échoppe qui fait les meilleurs tacos selon elle. Les tacos se présentent comme les tostadas de la veille mais ce sont des galettes de maïs souples. Encore de multiples garnitures sont proposées et les deux que je goûte me ravissent les papilles. Je me permets même le luxe de les assortir avec 2 des 3 sauces pimentées proposées : les 2 plus fortes. Mon me dira plus tard qu'elle est très suprise que je n'aie pas encore été malade avec de que j'ai mangé comme piment déjà. Elle prenait pour exemple une autre amie française qui n'avait peut-être pas les mêmes habitudes que moi. Nous passons chercher Xavier, un ami, puis nous nous arrêtons acheter une bouteille de Tequila et du Squirt (une limonade assez proche du sel-citron -oui c'est pour ça que ça va bien avec la Tequila- bon c'est pas génial en fait) pour ramener à la soirée. Il s'agit d'une fête d'anniversaire, la plupart des gens sont masqués (nous n'étions pas au courant de ce détail). Le principe est simple. L'hôte (la fille qui fête son anniversaire) paye un DJ qui ramène son matos, fournit le lieu (le petit jardin rectangulaire abrité sous une bâche, derrière la maison) et les invités (presque une centaine de personnes) ramènent leur boisson. Les gens discutent assis autour des tables et des verres, mais rapidement la fête démarre et tout le monde danse. Musique style boite de nuit américaine avec un peu de cumbia et de raeggeton en sus. Malheureusement la fatigue me rattrape et je ne fais pas long feu : vers 1h30-2h je tombe de sommeil et préfère m'installer dans le canapé à l'intérieur pour dormir et ne pas agraver ma crève. La fête s'éternise (ou finit très tôt pour un Mexicain) et on me réveille vers 3h30 pour partir. Un groupe prévoit d'aller au même stand de tacos pour manger, tradition mexicaine après une fête, mais je demande à Cecilia de me déposer à la maison avant qu'elle ne rejoigne les autres.

4 comments:

Unknown said...
This comment has been removed by the author.
Unknown said...

Comme quoi, tu n'es pas le fêtard qu'on pourrait croire et ça t'arrive de dormir... enfin, quand tu es malade et que tu as eu une énorme journée quoi !

Moi cette nuit j'ai rêvé que je vivais la 2ème guerre mondiale avec papa et maman...
Depuis que je suis Ingénieur Danone, je ne fais que des rêves bizarres...

maman said...

On voit très bien le castillo et le parc ainsi que la vue sur Mexico (celle que tu n'as pas vue !!!) sur Google Earth, et aussi Coyoacan avec cette énorme statue de l'ange de l'indépendance

Cécile said...

La suite, la suite!! Es-tu finalement allé à Cancun? continue, c'est captivant...