J-9 : Luang Prabang
Vers 11h passées les 2 compagnons accompagnés de
Nahima viennent prendre de mes nouvelles ; ça peut aller après une longue
nuit de repos ; et ont réservé une chambre pour nous dans une meilleur
guesthouse en plein centre pour le même prix une chambre double avec sdb
privée, où résident déjà Camille, Aymeric, Grégoire et Sami dont je fais la
connaissance. Etude de pharmacie, il rédige 2 livres : un roman et un
traité de pharmacologie tout en voyageant. Nous louons ensuite tous des vélos
pour 10,000 la journée (il est déjà 13-14h) et parcourons la ville tout
particulièrement les rives du Mékong et de la Nam Khong au confluent de
laquelle se trouve Luang Prabang. Nous ne ferons pas de visite du temple
principal, mes compagnons préférant rester sur leur selle et ne pas débourser
le prix de l’entrée. Puis nous perdons Indiana Jones et Prince of Persia
(Camille et Sami) qui s’installent en bord de Mékong en compagnie de Laotiens
pour enquiller les Lao-laos et notamment le Cobra-lao (un lao-lao dans lequel
toute sorte d’animaux –scorpions, salamandres, scolopendres, crapauds- reposent
comme dans du formol. Après avoir fait un bon tour de la ville, nous rendons
les vélos à 16h pour être au rendez-vous fixé auparvant : monter en haut
du Phu Si, la colline surmonté d’un Stupa en or qui domine la ville. Nous avons
entre temps retrouvé Sheriff (Sami) tout éméché et après avoir vu les
différents temples/grottes/empreintes de Bouddha nous parvenons au
sommet : noir de monde ! Un peu naïf d’avoir cru que nous serions les
seuls touristes à avoir eu l’idée… Bref difficile de trouver un beau point de
vue. Enfin bon ce sera un bon coucher de soleil sur la rive droite du Mékong.
Nous redescendons et retournons à la chambre avant de ressortir dîner dans un
resto du coin (Luke et Nahima préfèrerons retourner au stand de sandwich du
midi et Agos restera à la chmabre pour téléphoner) en compagnie de 2 Allemandes
qui sont parties de Muang Ngoi Neua en même temps que nous et serons rejoint
par une autre Allemande, une pote de Shériff avec qui il passera la nuit
laissant son Deputy (Camille) bourré et sans domicile fixe. Mais n’anticipons
pas car c’est l’heure (23h) de se mettre en chemin pour le Utopia Bar ; le
bar dont tout le monde nous avait parlé avant même d’arriver à Luang
Prabang ! et auquel Sami avait invité toutes les personnes qu’il avait
croisées depuis que nous l’avions retrouvé ! En effet : caché au fin
fond d’un dédale de petites rues désertes, le secret le moins bien gardé du
monde, l’entré de l’Utopia Bar est une immense tas de chaussures (enfin
sandales, flip-lips etc) puis on pénètre sous un grand chapiteau/tente de bois
avec toit de paille où les clients sont assis sur des coussins à même le sol
derrière des tables au milieu d’un jardin luxuriant avec un terrain de Beach
Volley et une terrasse sur pilotis avec vue sur la rivière et évidemment une
petite centaine de Falangs au plus fort de la fête. Voilà pour le côté
réjouissant. Le côté moins réjouissant c’est le couvre-feu imposé à Luang
Prabang. A 23h30 le gérant du bar, un américain peu sympathique virait toute la
clientèle en expliquant la menace de se faire retirer sa licence s’il ne ferme
pas à temps. Les boîtes de nuit, elles, situées à l’extérieur de la ville,
ferment à minuit trente ce qui n’est pas beaucoup mieux et ne vaut pas la
peine. Il reste donc l’unique option : le bowling, lui aussi assez loin au
sud de la ville, est géré par la mafia d’après les on-dits et reste ouvert
toute la nuit. C’est pour ça que lorsque les énormes groupes de Falangs qui
viennent de se faire virer du Utopia Bar débarquent sur la rue principale, des
tuk-tuks et autres minibus les attendent pour les y mener. Nous embarquons à
une dizaine de personne dans un minibus qui démarre musique à fond. 10 minutes
et 5000 Kips par personne plus tard nous y sommes. 20,000 la partie et 30,000 la
bouteille de whisky et la fête durera jusque des 3h du matin. Nous rentrons
nous coucher avec le même chauffeur qui nous avait attendu.
J-10 : Luang Prabang
Le lever tardif ne change pas le programme du
jour : les chutes de Tha Kuan Si, repoussé à aujourd’hui vu que je n’étais
pas en super forme la veille. Devant la guesthouse, nous négocions un tuk-tuk
pour nous 7 pour 30,000 Aller-Retour attente sur place comprise. Il nous dépose
d’abord au stand de sandwich du début du marché où nous faisons notre repas de
midi puis nous partons. Après 1 heure de route (30 km) nous y sommes vers 14h.
Nous nous entendons avec le chauffeur pour repartir vers 16h. En bas une
réserve d’ours d’Asie recueille et s’occupe de spécimens découverts en cage
chez des braconniers. Nous escaladons la chute jusqu’au sommet d’où les pieds
dans l’eau la vue sur la cascade et la région est magnifique. Il est déjà 15h30
donc nous devons redescendre en vitesse si nous voulons encore profiter des
bassins et du plaisir d’une baignade au milieu des cascades avant de devoir
rentrer sur Luang Prabang ce qui sera difficile car la descente est encore plus
belle que la montée. Après 10-15 minutes de baignade/douche/massage par la
cascade nous nous mettons en chemin et ma tong lâche, normal après autant
d’escalade –pas grave cela me donnera l’occasion d’en acheter une nouvelle
paire –ce qui sera fait dès le retour en ville- et découvrons un deuxième
bassin plus grand avec cordes pour se jeter à l’eau. Nous regretterons beaucoup
de ne nous être pas baigné dans celui-là. De retour en ville Luke et moi
ressortons acheter des cartes postales et des timbres que nous écrirons dans un
bookshop autour d’un thé. Vers 19h30-20h nous nous retrouvons tous avec les 2
Maries belges devant notre guesthouse pour dîner dans un petit restaurant de
rue très sympa. L’ambiance sera tellement bonne que nous y resterons tard et il
sera déjà 22h30 quand nous débarquerons à l’Utopia, soit moins d’une heure
avant la fermeture –soit le temps de commander un verre. Le bowling n’étant
drôle qu’une fois et certains étant fatigués ; nous décidons de terminer
la soirée devant notre guesthouse avec une bouteille de whisky, sauf pour moi,
au régime sans alcool. Nous sympathisons avec des Laos de la boutique d’à côté.
Un des gars qui travaille au musée me confirme qu’il sera fermé le lendemain
comme aujourd’hui (mardi comme lundi). Camille ayant déjà réservé le bus pour
Phonsavanh pour Agostina et lui (Nahima reste à Luang Prabang un jour de plus
et se rend ensuite directement à Vang Vieng) je me renseigne auprès de lui pour
voir si Luke et moi pouvons encore avoir 2 places. Évidemment la guesthouse où
il s’est procuré les billets est fermée et tout dort depuis longtemps à une
heure aussi indue ! Tant pis ! Luke est d’accord, je mettrai le
réveil à 7h pour filer acheter les billets pour un départ à 8h30. La soirée se
continuera bien : discussion sympa avec les Laotiens, Luke qui abordera
tout le monde dans la rue pour leur proposer un verre de whisky. Tout le monde
finira bien attaqué. Sauf moi. Vers 2-3h je file me coucher.
J11 : Luang Prabang-Phonsavanh
Le réveil sonne à 7h, je file à l’autre guesthouse
au coin de la rue et achète 2 places après petite négo pour le bus de 8h30 qui
vient nous chercher devant notre Guesthouse puis je retourne me coucher et
remet le réveil peu avant 8h pour faire les sacs et partir. Voilà un départ
vraiment sur un coup de tête mais c’est ce que j’apprécie dans les
voyages ! Un petit regret tout de même d’avoir raté le côté culturel
probablement passionnant ; les compromis qu’on fait avec plaisir quand les
gens en valent la peine. Nous commençons par un petit tour des Guesthouses de
Luang Prabang pour passer chercher tous les passagers. Très rapidement, le
Minivan sera plein à craquer y compris les sièges pliants, les dossiers nous
défoncerons les genoux et nous attaquerons l’impayable route 13 sensée être la
meilleure route du pays, l’unique axe nord-sud, en fait la pire. Nous ferons un
arrêt d’une grosse demi-heure au terminal des minibus pour les formalités administratives
que les chauffeurs semblent devoir y faire, où nous reverrons les Maries,
Grégoire et Aymeric, eux en route pour Vientiane. Ainsi commence notre
calvaire : un trajet de « seulement » 8 heures mais qui paraîtra
beaucoup plus, notamment les 5 premières à nouveau sur les routes de crêtes de
la Montagne Laotienne culminant entre 900 et 1300m mais tournant sans fin et au
revêtement la plus la plupart du temps inexistant. Très rapidement les virages
interminables et les rebonds sans fin seront un soporifique tellement puissant
qu’il nous faudra tenter de somnoler à tout prix malgré l’impossibilité de se
mettre dans une quelconque position acceptable sauf à dormir sur l’épaule de
son voisin, ce que certains finiront par faire plus ou moins consciemment.
C’est seulement lorsque nous atteindrons les hauts plateaux sur lesquels repose
Phonsavanh (1200m) que la route redeviendra potable. En y arrivant, notre bus
s’arrêtera au premier feu de circulation que nous ayons vu au Laos.
Bizarre ! Après avoir trouvé une chambre et récupéré de l’argent, Luke
discute avec une française au café internet, Alice qui cherche des gens pour
faire le trek de Phakeo que j’avais repéré dans le Lonely. Nous discutions dans
une agence où on nous dit de revenir plus tard quand le patron sera là. Nous
nous posons à déguster une bière (mes premières gouttes d’alcool depuis ma
dernière crise !) en terrasse avec Camille et Agostina. Nous retournons à
l’agence où on nous demande 450,000 par personne pour le Trek. Sachant que nous
devons payer la nourriture et le logement aux habitants du village Hmong en
plus, Luke négocie à 360,000 LKI par personne. Une fois la négociation
terminée, les gens de l’agence nous invite à dîner avec eux : un barbecue
est allumé où des brochettes cuisent déjà et nous nous installons autour d’une
petite table au bord de la rue au son de chansons de Lao-folk entonnées par un
des hommes accompagné d’une guitare. Certes nous payons en réalité notre dîner
(quelques miliers de Kips par brochette) mais le reste (Miam ! les
sauterelles grillées) y compris les nombreuses tournées de Lao-lao sont
offertes. De l’autre côté de la rue, le centre d’information du MAG (Mine
Advisory Group) doit passer un film court à 19h, nous voulons yaller mais
ratons la séance. Le rendez-vous pour le départ pour le trek étant fixé à 6h,
c’est à dire lever une heure avant pour faire les sacs et acheter de quoi
petit-déjeuner et déjeuner en chemin, nous décidons de rentrer nous coucher non
sans une petite glace faite maison pour ce gourmand de Luke ce qui nous amènera
à pénétrer dans la maison et discuter avec le propriétaire pendant que Luke
aidera une adolescente avec son livre de cours d’anglais. Une fois à la
guesthouse nous disons adieu à Camille et Agostina qui vont dés le lendemain à
Vang Vieng où nous les rejoindrons un jour plus tard et où ils doivent nous
réserver une chambre, notre idée étant de monter dans le bus directement après
le retour à Phonsavanh ce qui nous ferait arriver vers 1h du matin. Une fois au
lit, une bouffée de chaleur accompagnée de légers vertiges me préoccupent au
plus haut point, ne voulant pas ruiner le trek de 2 jours déjà payé pour mes 2
compagnons.
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