Friday, March 02, 2012

J9-J11


J-9 : Luang Prabang
Vers 11h passées les 2 compagnons accompagnés de Nahima viennent prendre de mes nouvelles ; ça peut aller après une longue nuit de repos ; et ont réservé une chambre pour nous dans une meilleur guesthouse en plein centre pour le même prix une chambre double avec sdb privée, où résident déjà Camille, Aymeric, Grégoire et Sami dont je fais la connaissance. Etude de pharmacie, il rédige 2 livres : un roman et un traité de pharmacologie tout en voyageant. Nous louons ensuite tous des vélos pour 10,000 la journée (il est déjà 13-14h) et parcourons la ville tout particulièrement les rives du Mékong et de la Nam Khong au confluent de laquelle se trouve Luang Prabang. Nous ne ferons pas de visite du temple principal, mes compagnons préférant rester sur leur selle et ne pas débourser le prix de l’entrée. Puis nous perdons Indiana Jones et Prince of Persia (Camille et Sami) qui s’installent en bord de Mékong en compagnie de Laotiens pour enquiller les Lao-laos et notamment le Cobra-lao (un lao-lao dans lequel toute sorte d’animaux –scorpions, salamandres, scolopendres, crapauds- reposent comme dans du formol. Après avoir fait un bon tour de la ville, nous rendons les vélos à 16h pour être au rendez-vous fixé auparvant : monter en haut du Phu Si, la colline surmonté d’un Stupa en or qui domine la ville. Nous avons entre temps retrouvé Sheriff (Sami) tout éméché et après avoir vu les différents temples/grottes/empreintes de Bouddha nous parvenons au sommet : noir de monde ! Un peu naïf d’avoir cru que nous serions les seuls touristes à avoir eu l’idée… Bref difficile de trouver un beau point de vue. Enfin bon ce sera un bon coucher de soleil sur la rive droite du Mékong. Nous redescendons et retournons à la chambre avant de ressortir dîner dans un resto du coin (Luke et Nahima préfèrerons retourner au stand de sandwich du midi et Agos restera à la chmabre pour téléphoner) en compagnie de 2 Allemandes qui sont parties de Muang Ngoi Neua en même temps que nous et serons rejoint par une autre Allemande, une pote de Shériff avec qui il passera la nuit laissant son Deputy (Camille) bourré et sans domicile fixe. Mais n’anticipons pas car c’est l’heure (23h) de se mettre en chemin pour le Utopia Bar ; le bar dont tout le monde nous avait parlé avant même d’arriver à Luang Prabang ! et auquel Sami avait invité toutes les personnes qu’il avait croisées depuis que nous l’avions retrouvé ! En effet : caché au fin fond d’un dédale de petites rues désertes, le secret le moins bien gardé du monde, l’entré de l’Utopia Bar est une immense tas de chaussures (enfin sandales, flip-lips etc) puis on pénètre sous un grand chapiteau/tente de bois avec toit de paille où les clients sont assis sur des coussins à même le sol derrière des tables au milieu d’un jardin luxuriant avec un terrain de Beach Volley et une terrasse sur pilotis avec vue sur la rivière et évidemment une petite centaine de Falangs au plus fort de la fête. Voilà pour le côté réjouissant. Le côté moins réjouissant c’est le couvre-feu imposé à Luang Prabang. A 23h30 le gérant du bar, un américain peu sympathique virait toute la clientèle en expliquant la menace de se faire retirer sa licence s’il ne ferme pas à temps. Les boîtes de nuit, elles, situées à l’extérieur de la ville, ferment à minuit trente ce qui n’est pas beaucoup mieux et ne vaut pas la peine. Il reste donc l’unique option : le bowling, lui aussi assez loin au sud de la ville, est géré par la mafia d’après les on-dits et reste ouvert toute la nuit. C’est pour ça que lorsque les énormes groupes de Falangs qui viennent de se faire virer du Utopia Bar débarquent sur la rue principale, des tuk-tuks et autres minibus les attendent pour les y mener. Nous embarquons à une dizaine de personne dans un minibus qui démarre musique à fond. 10 minutes et 5000 Kips par personne plus tard nous y sommes. 20,000 la partie et 30,000 la bouteille de whisky et la fête durera jusque des 3h du matin. Nous rentrons nous coucher avec le même chauffeur qui nous avait attendu.

J-10 : Luang Prabang
Le lever tardif ne change pas le programme du jour : les chutes de Tha Kuan Si, repoussé à aujourd’hui vu que je n’étais pas en super forme la veille. Devant la guesthouse, nous négocions un tuk-tuk pour nous 7 pour 30,000 Aller-Retour attente sur place comprise. Il nous dépose d’abord au stand de sandwich du début du marché où nous faisons notre repas de midi puis nous partons. Après 1 heure de route (30 km) nous y sommes vers 14h. Nous nous entendons avec le chauffeur pour repartir vers 16h. En bas une réserve d’ours d’Asie recueille et s’occupe de spécimens découverts en cage chez des braconniers. Nous escaladons la chute jusqu’au sommet d’où les pieds dans l’eau la vue sur la cascade et la région est magnifique. Il est déjà 15h30 donc nous devons redescendre en vitesse si nous voulons encore profiter des bassins et du plaisir d’une baignade au milieu des cascades avant de devoir rentrer sur Luang Prabang ce qui sera difficile car la descente est encore plus belle que la montée. Après 10-15 minutes de baignade/douche/massage par la cascade nous nous mettons en chemin et ma tong lâche, normal après autant d’escalade –pas grave cela me donnera l’occasion d’en acheter une nouvelle paire –ce qui sera fait dès le retour en ville- et découvrons un deuxième bassin plus grand avec cordes pour se jeter à l’eau. Nous regretterons beaucoup de ne nous être pas baigné dans celui-là. De retour en ville Luke et moi ressortons acheter des cartes postales et des timbres que nous écrirons dans un bookshop autour d’un thé. Vers 19h30-20h nous nous retrouvons tous avec les 2 Maries belges devant notre guesthouse pour dîner dans un petit restaurant de rue très sympa. L’ambiance sera tellement bonne que nous y resterons tard et il sera déjà 22h30 quand nous débarquerons à l’Utopia, soit moins d’une heure avant la fermeture –soit le temps de commander un verre. Le bowling n’étant drôle qu’une fois et certains étant fatigués ; nous décidons de terminer la soirée devant notre guesthouse avec une bouteille de whisky, sauf pour moi, au régime sans alcool. Nous sympathisons avec des Laos de la boutique d’à côté. Un des gars qui travaille au musée me confirme qu’il sera fermé le lendemain comme aujourd’hui (mardi comme lundi). Camille ayant déjà réservé le bus pour Phonsavanh pour Agostina et lui (Nahima reste à Luang Prabang un jour de plus et se rend ensuite directement à Vang Vieng) je me renseigne auprès de lui pour voir si Luke et moi pouvons encore avoir 2 places. Évidemment la guesthouse où il s’est procuré les billets est fermée et tout dort depuis longtemps à une heure aussi indue ! Tant pis ! Luke est d’accord, je mettrai le réveil à 7h pour filer acheter les billets pour un départ à 8h30. La soirée se continuera bien : discussion sympa avec les Laotiens, Luke qui abordera tout le monde dans la rue pour leur proposer un verre de whisky. Tout le monde finira bien attaqué. Sauf moi. Vers 2-3h je file me coucher.

J11 : Luang Prabang-Phonsavanh
Le réveil sonne à 7h, je file à l’autre guesthouse au coin de la rue et achète 2 places après petite négo pour le bus de 8h30 qui vient nous chercher devant notre Guesthouse puis je retourne me coucher et remet le réveil peu avant 8h pour faire les sacs et partir. Voilà un départ vraiment sur un coup de tête mais c’est ce que j’apprécie dans les voyages ! Un petit regret tout de même d’avoir raté le côté culturel probablement passionnant ; les compromis qu’on fait avec plaisir quand les gens en valent la peine. Nous commençons par un petit tour des Guesthouses de Luang Prabang pour passer chercher tous les passagers. Très rapidement, le Minivan sera plein à craquer y compris les sièges pliants, les dossiers nous défoncerons les genoux et nous attaquerons l’impayable route 13 sensée être la meilleure route du pays, l’unique axe nord-sud, en fait la pire. Nous ferons un arrêt d’une grosse demi-heure au terminal des minibus pour les formalités administratives que les chauffeurs semblent devoir y faire, où nous reverrons les Maries, Grégoire et Aymeric, eux en route pour Vientiane. Ainsi commence notre calvaire : un trajet de « seulement » 8 heures mais qui paraîtra beaucoup plus, notamment les 5 premières à nouveau sur les routes de crêtes de la Montagne Laotienne culminant entre 900 et 1300m mais tournant sans fin et au revêtement la plus la plupart du temps inexistant. Très rapidement les virages interminables et les rebonds sans fin seront un soporifique tellement puissant qu’il nous faudra tenter de somnoler à tout prix malgré l’impossibilité de se mettre dans une quelconque position acceptable sauf à dormir sur l’épaule de son voisin, ce que certains finiront par faire plus ou moins consciemment. C’est seulement lorsque nous atteindrons les hauts plateaux sur lesquels repose Phonsavanh (1200m) que la route redeviendra potable. En y arrivant, notre bus s’arrêtera au premier feu de circulation que nous ayons vu au Laos. Bizarre ! Après avoir trouvé une chambre et récupéré de l’argent, Luke discute avec une française au café internet, Alice qui cherche des gens pour faire le trek de Phakeo que j’avais repéré dans le Lonely. Nous discutions dans une agence où on nous dit de revenir plus tard quand le patron sera là. Nous nous posons à déguster une bière (mes premières gouttes d’alcool depuis ma dernière crise !) en terrasse avec Camille et Agostina. Nous retournons à l’agence où on nous demande 450,000 par personne pour le Trek. Sachant que nous devons payer la nourriture et le logement aux habitants du village Hmong en plus, Luke négocie à 360,000 LKI par personne. Une fois la négociation terminée, les gens de l’agence nous invite à dîner avec eux : un barbecue est allumé où des brochettes cuisent déjà et nous nous installons autour d’une petite table au bord de la rue au son de chansons de Lao-folk entonnées par un des hommes accompagné d’une guitare. Certes nous payons en réalité notre dîner (quelques miliers de Kips par brochette) mais le reste (Miam ! les sauterelles grillées) y compris les nombreuses tournées de Lao-lao sont offertes. De l’autre côté de la rue, le centre d’information du MAG (Mine Advisory Group) doit passer un film court à 19h, nous voulons yaller mais ratons la séance. Le rendez-vous pour le départ pour le trek étant fixé à 6h, c’est à dire lever une heure avant pour faire les sacs et acheter de quoi petit-déjeuner et déjeuner en chemin, nous décidons de rentrer nous coucher non sans une petite glace faite maison pour ce gourmand de Luke ce qui nous amènera à pénétrer dans la maison et discuter avec le propriétaire pendant que Luke aidera une adolescente avec son livre de cours d’anglais. Une fois à la guesthouse nous disons adieu à Camille et Agostina qui vont dés le lendemain à Vang Vieng où nous les rejoindrons un jour plus tard et où ils doivent nous réserver une chambre, notre idée étant de monter dans le bus directement après le retour à Phonsavanh ce qui nous ferait arriver vers 1h du matin. Une fois au lit, une bouffée de chaleur accompagnée de légers vertiges me préoccupent au plus haut point, ne voulant pas ruiner le trek de 2 jours déjà payé pour mes 2 compagnons.

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