Saturday, March 31, 2012

J15-J21


 Notre Not-Tubing s’étalera sur
J15/16/17
Au J16 nous réalisons pour la première fois les effets du vortex de Vang Vieng. Déjà 3 nuits que nous sommes «stucked into the vortex of Vang Vieng » ! Il est temps de rejoindre notre prochaine destination encore peu déterminée. Agos qui a été la plus active d’entre nous (tour des grottes et lacs avant notre arrivée, puis matinée d’escalade) a repéré le tour en kayak : au lieu de descendre à Vientiane en bus (5-6 heures de trajet) ; pour 170,000 Kips la journée, un bus nous prend avec nos bagages pour nous emmener sur la Nam Lik pour la descendre 3 heures durant puis vient nous chercher à l’arrivée pour nous emmener jusque Vientiane. C’est presque aussi rapide, pas beaucoup plus cher (100,000, soit 10€ mais le repas de midi et les kayaks et équipements sont inclus). Nous décidons donc de le faire le lendemain, mais en sortant du tubing nous faisons la fête comme d’habitude et oublions d’aller réserver. Nous décidons donc de mettre le réveil à 7h pour que Agostina aille réserver le matin même. Mais quand je toque à leur porte le matin vers 8h je n’entends qu’un « sorry » et j’en conclu que le plan n’a pas marché. J’apprendrai en me levant (vers 11h-midi) qu’il n’y avait plus de places. Ce sera donc GO pour un troisième jour de tubing sans oublier avant de réserver le kayak pour le lendemain. Tout le monde finira honnêtement cette dernière soirée : Luke qui ne se privera pas de faire la connaissance de la Suède vu que Sophie est partie, Nahima et Julien, Sami embrassera à tour de bras mais sans mettre de cartouches et quant à moi je flirterai jusqu’à un point avancé (c’est à dire jusqu’à ma chambre) avec une Islandaise au nom inprononçable mais sans conclure. Agos quant à elle sera au lit très tôt après avoir comme à l’habitude des Argentines skypé pendant des heures. Suffisamment bourré et un peu dégoûté je vais me coucher avant même la fermeture du Q-Bar. J’entendrai Luke rentrer quelques heures plus tard, m’annoncer qu’il s’est détruit la tête au whisky avec la mafia Lao (j’apprendrai plus tard qu’il ne s’agissait pas de whisky Lao mais de bouteilles à US$200 l’unité) et s’affaler sur le lit.

J18 : Vang Vieng-Vientiane-Pakse
Lever difficile surtout qu’il s’agit de faire les sacs, payer la chambre et le bus doit venir nous chercher à 9h tapante. J’ai souffert toute la nuit de 2 plaies au pied dues aux nombreuses idioties sur les rochers parfois coupants de la rivière. Le risque d’infection étant trop grand pour le prendre, je me fais accompagner en vélo par mon docteur berbère à une pharmacie pour y acheter des antibiotiques (par voie orale à défaut de pommade) –que j’avais en fait déjà dans ma trousse de médicaments- et de la Bétadine pour désinfecter la plaie. Une journée de kayak avec la plaie qui restera humide toute la journée (le coup du sac plastique autour du pied ne sera pas très efficace) n’est évidemment pas la meilleure chose dans ces conditions. Je serai de retour à 9h pile pour embarquer dans le Sawngthaew om nous attendent déjà 9 personnes dont 3 couples plus Agos et Luke dans un bien piteux état qui le poussera à s’allonger sur les backpacks du groupe entassés à l’avant du trunk arrière du bus pour dormir malgré l’horrible route tape-cul et poussiéreuse à laquelle nous aurons le droit pendant uen grosse heure pour rejoindre le pont sur la Nam-Lik qui sera notre point de départ. Les kayaks doubles déchargés, on se répartit par 2 : je serai avec Agostina (à l’arrière heureusement, ce qui est le plus intéressant) et Luke et l’autre participant célibataire se répartiront avec les 2 moniteurs Laos. On nous annonce trois rapides dont les deux premiers difficiles, la pause de midi ensuite et le troisième facile. En réalité ils seront plus qu’abordable surtout en ce début de saison sèche –encore plus avec un minimum de technique ; et le reste du temps, ce sera un bon exercice pour les épaules et les dorsaux : c’est à dire calme plat avec peu de courant. Par contre les paysages compenseront mille fois tout cela avec une rivière magnifique aux rives sauvages. Un décor enchanteur ! La pause de midi sur un gros rocher au soleil (pas pour très longtemps car il disparaîtra au fur et à mesure derrière les arbres et les falaises escarpées de la rive) où nous pourrons nous baigner et où les Laotiens feront un feu pour faire cuire des brochettes de poulet servies avec une petite baguette et du riz sauté plus quelques bananes en dessert. Nous pagayerons encore une bonne heure avant ‘atteindre le point où nos kayaks seront chargés sur le Sawngthaew avec lequel nous sommes arrivés et qui rentrera sur Vang Vieng tandis que nous embarquons avec nos sacs sur un autre pas plus confortable pour 2 heures de mangeage de poussière dont 1 de très mauvais chemin avant qu’on nous dépose au centre-ville de Vientiane. En arrivant au pays de la poussière (ce que sera plus ou moins tout le sud du pays) j’apercevrai depuis le bus un centre de formation de l’armée et même quelques policiers. Je m’étais déjà très étonné de n’avoir en plus de 15 jours dans le nord du Laos vu aucun officier de police ni militaire. C’est très étrange et conforte l’impression de tranquillité et de sécurité ressentie dans tout le pays. Tout aussi déroutant de se retrouver dans une grande ville pour la première fois depuis Bangkok –et encore, aucune comparaison possible : beaucoup de pavillons et à peine quelques immeubles de 5-8 étages. Nous ne pouvons et ne voulons pas nous attarder de toute façon. Nahima, qui ne voulait pas faire de kayak a pris le bus de 13h de Vang Vieng en compagnie du Shérif (qui lui restera quelques jours à la capitale) et Agos et elle avient déjà acheté le billet pour le bus de nuit couchette pour Sippandon (les 4000 îles) et donc notre plan est de retrouver Nahima au terminal de bus de Vientiane où nous achetons un billet pour le même bus que les filles. Un tuk-tuk nous amène donc au terminal vers 18h mais Nahima n’’y est toujours pas. Le bus sur leur ticket devait partir à19h mais quand nous achetons les billets (seulement pour Pakse où je veux faire une halte) il ne doit partir qu’à 20h. Nahima arriver plus d’une heure trente plus tard –nous nous inquiétions déjà. Je croise une Allemande voyageant avec 2 amies qui étaient dans notre Guesthouse à Vang Vieng alors que nous sommes en train de monter dans le bus. Elles font le même trajet mais avec un autre bus. Le Sleeping Bus est une vraie découverte pour moi. Je pensais avoir plus ou moins déjà vu de ce qui se fait en matière de bus de nuit avec sièges plus ou moins inclinables –souvent plutôt moins- mais là il s’agit sur 2 niveaux de compartiments de 2 mètres sur 1,5 mètres avec matelas en mousse, couvertures et oreillers. Un bon prérequis pour passer une nuit honnête. Nous nous installons tête bèche pour optimiser la place, on nous sert un riz sauté accompagné d’une immonde sauce en sachet puant le poisson et tout le monde s’endort très vite. Je dormirai moyennement bien à cause du froid de la climatisation, la couverture trop petite et le chauffeur peu avare en klaxon, très bruyant par ailleurs : à chaque fois qu’il double ou croise un véhicule, y compris un vélo ainsi qu’à chaque intersection.

J19 : Pakse-Ban Muang-Don Daeng
7h30, encore bien dans le colletard quand le bus pénètre dans ce qui ressemble à un petit terminal suivi d’une horde de chauffeurs de tuk-tuk et de mini-bus qui viennent assaillir les touristes à peine réveillés jusque dans le bus pour les emmener soit dans leur minibus pour les 4000 îles (pour 80% des passagers du bus) ou à Champasak pour visiter les ruines pré-Angkoriennes ou encore leur proposer de les mener au town center en tuk-tuk. Le temps d’émerger et d’analyser notre situation puis que nous disions au revoir aux Argentines et je me rends compte que nous sommes tout près du centre, notamment la banque où à l’ouverture, à 8h30, je pourrai échanger mes dollars, et du café Sinouk qui propose le fameux café du Plateau des Bolovens –la région productrice de café du Laos- que je veux goûter pour éventuellement en rapporter. En s’installant en terrasse, j’aborde la conversation avec Lucie, seule à sa table avec son guide du routard. Nous passerons bien 1h30-2h à faire connaissance en dégustant un croissant et mon premier expresso depuis mon départ. Un vrai plaisir… Après avoir changé mon argent pour pouvoir enfin rembourser mes dettes après de Luke, nous nous décidons pour le plan suivant : visiter le Musée de Champasak (situé à Pakse) puis le marché, de là partent des Sawngthaew pour Ban Muang au sud de Pakse au bord du Mékong et de là un bateau nous amènera à Don Daeng, une grande île sur le Mékong, plus calme et moins touristique que Don Khong, une des îles Sippandon. Dans une chaleur nettement plus forte que ce que nous avons connu jusque là, un tuk-tuk nous dépose au musée qu’entre temps Lucie et Luke ont décidé d’abandonner au profit d’un Spa & Massage. Sur 2 étages, à part quelques pièces archéologiques intéressantes mais non documentées et des armes de la guerre du Vietnam, le reste ne sont que des photos et des graphes excel imprimés en noir et blanc et stabylotés, propagande des différents ministères du gouvernement. Mais pour 10,000 Kips (1€), que demander ? Je retrouve les deux à l’extérieur, le spa n’ouvrant qu’à 15h30 et nous nous rendons au marché. Après avoir apprécié visuellement ou gastronomiquement une variété de produits, nous trouvons un Sawngthaew pour 10,000 LKI pour Ban Muang. De là, il nous faut négocier dur et consommer quelques boissons pour obtenir un bateau pour Don Daeng pour 40,000 par personne. La traversée est pourtant courte (10-15 minutes). Nous débarquons sur l’immense plage arrosée par le Mékong, point le plus septentrional de l’île. Nous nous enfonçons ensuite dans le village qui en occupe la pointe nord. Le premier bâtiment est une guesthouse (c’est ça ou logement chez l’habitant et comme je ne me suis pas douché depuis 2 jours –5 pour Luke- ; c’est sur la guesthouse que se porte notre choix) mais on nous fait signe qu’elle est complète. On nous mène donc 2 maisons plus loin, chez l’habitant donc, où après conciliabule on nous attribue à une maison. La première priorité est une douche dans la cabane en pierre servant de douche/toilette à l’extérieur de la maison puis de déjeuner (il est déjà 13h). Nous nous engageons à manger 2 fois (midi et soir (nous voulons partir tôt pour les ruines le lendemain matin) et dormir, soit par personne 30,000 plus deux fois 20,000. La femme de la maison -une maison en bois traditionnelle sur des pilotis assez élevés -2 mètres environ- 2 salles fermées ; les chambres et un espace ouvert contenant la cuisine et la pièce de vie- nous sert dans cette dernière le repas traditionnel qui se rapproche du repas dans le village Hmong : un plat de riz commun et une assiette à soupe par personne contenant carottes, patates douces, choux et poulets plus la soucoupe de piment. Nous nous en mîmes plein la panse. Après un petit repos pour éviter les heures chaudes de la journée nous nous mettons en marche pour visiter l’île. La route principale descend le long de la côté vers le sud entre temples écoles et maisons puis nous rejoignons la plage en traversant les cultures la surplombant. Un peu plus loin, une lodge à US$60 la nuit donne à Luke l’idée de consommer une bière et pouvoir ainsi profiter de la piscine, idée qui plaît à Lucie qui veut se baigner mais a un peu peur de la propreté et de la salubrité du Mékong. Nous nous installons donc en terrasse et commandons 1 Beerlao et 3 verres. 25,000 (2,5€) pour la Beerlao la plus chère que nous ayons consommé au Laos. A peine avons-nous jeté nos corps dans l’eau de la piscine qu’un serveur ou le gérant vient nous avertir que les étrangers au lodge doive payer $8 pour bénéficie de la piscine. Nous ressortons aussitôt de l’eau bien décidés à ne pas payer. Ensuite nous continuerons encore un peu sur la plage avant de retourner sur le chemin principal que nous quittons immédiatement à la recherche d’une chemin pour traverser l’île d’ouest en est, l’île faisant 10 kilomètres du nord au sud ce qui est trop pour notre balade de l’après-midi. Nous nous enfonçons à travers les champs de riz déjà récoltés et dont la paille a également été moissonné, seul le bas de quelques tiges s’offre à l’appétit des nombreux buffles parcourant la zone. Nous mettons du temps à atteindre le village sur la rive est de l’île et encore plus pour rejoindre la pointe nord et notre maison. Du coup le soleil est déjà couché quand nous rentrons. Ratée l’occasion d’un beau coucher de soleil sur le Mékong ; ce sera pour une autre fois. En rentrant nous nous installons sur la natte au sol de la pièce commune, jouons avec la petite fille de la famille le temps que la mère de maison nous prépare le dîner. Ce sera sensiblement la même constellation qu’à midi avec à la place du poulet, une petite assiette chacun de petits poissons grillés très bons dont il faut ronger la délicieuse chair autour de l’arrête centrale. La queue aussi est très savoureuse. Nous discutons avec le grand-père pendant la soirée qui parle quelques mots d’anglais. Lucie essaye surtout d’améliorer ses connaissances en Lao –sa facilité avec les langues et pour le marchandage ainsi que son instinct féminin étant les qualités qu’elle mettra en avant lorsqu’il s’agira de continuer à voyager ensemble. Encore une fois la situation du livre d’anglais sans traduction d’un niveau bien trop difficile pour une fillette de 12 ans que nous sommes sensés aider ce à quoi s’attèlera Luke mais à part l’aider avec la prononciation lors de la lecture du texte, il ne pourra faire que peu. L’exercice de traduire bêtement mot à mot à partir d’un dictionnaire anglais-lao étant relativement stupide et inutile pour un élève. Avec la nuit dans le bus et la journée chargée, et une encore plus le lendemain, à 21h nous trouvons un repos bien mérité et confortable sur le matelas à même le sol mais entouré d’une moustiquaire (nous sommes quasiment à la belle étoile si l’on oublie le toit au dessus de nos têtes), quant à Lucie elle bénéficie d’une pièce fermée (enfin façon de parler) à part. La nuit sera bonne si l’on omet le coq qui est vraiment le plus stupide des volatiles et s’en donnera à cœur joie pour rivaliser avec son chant avec tous les coqs de l’île au beau milieu de la nuit.

J20 : Don Daeng – Champasak – Wat Phu – Pakse – Ban Nakasang – Don Det
De la journée qui commence sur une île du Mékong et finit sur une île du Mékong 150 kilomètres plus au sud. Dès 5h30-6h du matin tout le monde est réveillé et actif dans la maison, seuls les 3 falangs continuent à dormir pour Luke et moi jusque des 7h30 ! Nous payons, disons adieu et remercions bien la famille et nous dirigeons vers « l’embarcadère » dont nous avions parlé avec le grand-père la veille, c’est à dire la plage de la pointe nord de l’île où des planches sur le sable se succèdent jusqu’à un petit promontoire presque inondé. Le grand-père nous rattrape avant même la plage pour nous confier à un de ses voisins qui le suivait et sera notre batelier. 10 minutes et 10,000 LKI par personne plus tard, nous nous installons au café en terrasse situé au dessus de notre point de débarquement. Nous dégustons un café (un thé pour Luke) puis demandons que nous puissions laisser nos backpack là le temps de notre visite du Wat Phu, sortons sur la rue principale (et unique) de ce petit village à la recherche d’un moyen de transport aller-retour pour les ruines. Après de nombreuses propositions et des brochettes froides de saucisses et de porc que nous jetons après les avoir goûtées, nous nous entendons sur le prix de 80,000 aller-retour avec attente aux ruines comprises avec un chauffeur de tuk-tuk et nous partons. 40 minutes d’une mauvaise route pleine de nids de poules et nous arrivons aux ruines. Il est près de 11h et nous n’avons rien mangé depuis le lever alors nous prenons un déjeuner sommaire (papaya salad, sticky rice et omelette) avant d’entre dans cette merveille de ruine pré-Angkorienne. Le sommet qui le domine, le Wat Phu, ressemble à un pénis qui est un symbole attribué à Shiva. Le fait qu’une source émerge d’une grotte a entraîné les populations à considérer la source et la montagne comme sacrés. Un long chemin entre 2 grands bassins mène à la porte du site dont il ne reste pas grand chose puis à 2 palais magnifiques derrière l’un desquels un plus petit bâtiment est dédié au taureau sacré, monture de Shiva. Puis de là, des escaliers de pierres disloquées bordés de Nagas et recouverts avec le temps de chaque côté de magnifiques et odorants frangipaniers. Au terme de l’ascension, on parvient au temple dans la Sala duquel était conservé le symbole phallique arrosé par une dérivation de la source. Maintenant une dizaine d’effigies de Bouddhas le remplace et le site fut également vénéré par la suite lorsque le bouddhisme devint la religion dominante. Au pied de la montagne derrière les temples, la source émergeant de la grotte ainsi que plusieurs images sacrées (crocodiles, éléphants, empreintes de pied de Bouddha) sont taillés à même la roche ou dans des blocs de pierres indépendants. Lorsque nous redescendons pour quitter le site vers 13h avec l’idée de rallier Pakse au plus vite pour attraper le dernier bus pour Sipandon sensé partir à 15h30, nous tombons sur Aymeric et Grégoire. Sympa de les revoir, ils ont terminés 3 jours de trip en moto dans les Bolovens et Aymeric rentre le lendemain en France. Peu avant 14h nous sommes de retour avec le tuk-tuk au restaurant où nous récupérons les sacs et devant lequel nous nous entendons avec un minivan qui est OK pour nous ramener à Pakse pour 80,000 LKI mais il ne veut nous déposer qu’au nouveau marché où la veille j’avais cherché en vain du café et je pensais retourner au Sinouk Café pour leur en acheter car ils en vendaient engrains y compris verts , origine Plateau des Bolovens. Contre plus d’argent les 2 Laotiens sont d’accord pour nous emmener jusqu’au centre. Nous refusons. Ca me laisse l’occasion de chercher un peu mieux au marché –nous n’avions pas fait tous les bâtiments la veille. Mais ce sera en vain. Le café vert en grain, je m’en doutais fortement, n’est pas une denrée que le Laotien moyen va acheter au marché… Du coup nous nous décidons pour une nouvelle tactique : nous nous séparons. Pendant que Lucie et Luke se rende en tuk-tuk au terminal de bus (à 8 kilomètres à l’extérieur de la ville) pour prendre les billets pour Don Det pour nous 3, je négocie avec un chauffeur qui s’avèrera ne pas parler un mot d’anglais qu’il m’amène au Sinouk Café puis retour jusqu’au terminal pour 30,000 LKI. Il s’arrête à un premier café puis à un deuxième qui ne sont pas le bon. C’est à ce moment que je réalise qu’il n’a pas compris la destination indiquée. Mais ni mes explications, ni le fait de lui indiquer sur la carte du Lonely Planet ne semble remédier au problème. Alors qu’il s’apprête à faire demi-tour et partir dans la mauvaise direction, il demande à un autre chauffeur arrêté au bord de la route à qui je parviens à faire comprendre le nom du café et qui l’explique à mon chauffeur. J’achète les précieux grains et 1 minutes et 1 expresso gratuit plus tard je suis à nouveau assis à côté de mon chauffeur (il s’agit d’un side-car tuk-tuk) pour 15-20 bonnes minutes à une moyenne parfois ridicule, la pauvre moto ne supportant pas bien le poids de la remorque, de son passager, son sac, surtout à contre-vent en montée. Nous pénétrons un terrain terreux, sorte de marché désaffecté, toujours autant inquiet de n’avoir peut-être pas su expliquer à nouveau ma destination. Et puis non, nous arrivons par derrière à un vieux terminal de bus en béton perdu au milieu de ce qui semble un immense terrain désaffecté qui n’est que poussière. A peine arrivé je tombe sur mes 2 compagnons qui semble m’attendre impatiemment en compagnie du chauffeur de bus. Ce ne sera pas vraiment un bus d’ailleurs mais un bon vieux Sawngthaew avec une dizaine de personnes et les paquets, sacs de riz et autres livraisons au milieu. Enfin ce ne seront que 2h30 de trajet pendant lesquelles Lucie et Luke commenceront à se rapprocher et qui sera conclut par un magnifique coucher de soleil. Puis nous arriverons à Ban Nakasang, nous négocions la traversée pour 3 pour 30,000 chacun et il est à peine 18h30 quand nous débarquons sur la plage de Ban Hua Don Det (le village au nord de Don Det). A la recherche de The Mamas and the Papas, une guesthouse recommandée par Camille, nous marchons 20 minutes vers le sud sur le chemin longeant la rive est de l’île, mais elle affiche complet de même que celles plus loin sur le même chemin, du coup nous basculons sur le plan B : retourner jusqu’en haut de l’île pour prendre le chemin longeant le côté ouest et trouver un bungalow avec vue sur le coucher de soleil sur le Mékong. Nous trouvons enfin notre bonheur pour 30,000 le bungalow, nous négocions à 20,000 pour celui de Lucie car elle est seule. A 19h30-20h après nous être installé et s’être relaxé un moment sur nos hamacs (pas les plus confortables que je connaisse mais bon) nous retournons sur l’artère est de l’île à la recherche d’un dîner et des Argentines (j’avais rencontré en arrivant un des français dreadlocks que nous avions déjà croisé à plusieurs reprises à Luang Prabang puis à Vang Vieng et il nous avait renseigné sur la guesthouse où elles restaient) –nous n’aurons pas à chercher ni l’un ni l’autre : un petit endroit sale et sombre avec seulement deux tables, appelé Monkey Bar mais le contraire de tous les restos/bars touristiques de l’île, et à l’une d’elle Nahima. Elle nous informe que bien que l’endroit ne paye pas de mine, c’est la meilleure cuisine de l’île. Les plats, entre 20 et 30,000 LKI, concoctés sur un unique feu (nous serons servis l’un après l’autre) derrière un « bar » en pierre se révèleront d’une finesse extraordinaire et nous aurons tôt fait du « restaurant » notre cantine durant ces trois jours. Pour Luke ce sera presque coconut-curry matin, midi et soir. Il se contentera aussi de samossas aux légumes le matin. Puis après avoir fait un saut sur internet juste en face où se trouvait Agos à notre arrivée, nous sortons tous ensemble à l’unique bar un peu festif de l’île, le « Pai in Laos » -Pai étant un lieu bien connu des backpackers en Thaïlande pour ses bonnes soirées, dont le propriétaire, « La » deviendra un pote. Nous y retrouverons une Marie (l’autre est rentrée à Bruxelles le lendemain de notre arrivée à Vang Vieng). Il y a tout de même un semblant de couvre-feu et le volume de la musique diminuera nettement chaque soir à 23h30, ce qui compromettra grandement les chances d’une grosse fête mais pas celles d’une bonne soirée. Même sil es prix sont nettement plus élevés qu’à V.V. Luke et Lucie rentrerons plus tôt que moi qui avait du attendre un long moment que Casey, une Australienne, ait envie de rentrer pour pouvoir la raccompagner. Elle disparaîtra cependant au milieu de la nuit de mon bungalow pour rentrer au sien et ne pas effrayer la copine avec qui elle voyage.

J21 : Don Det 
Le lever sera tardif, suivant la règle d’or : un jour de glande suit un jour super chargé (ou l’inverse). Une fois debout je cherche Luke et Lucie qui revienne vers 12h30 après avoir bu un café. Vers 14h nous sortons déjeuner à notre cantine, une petite balade, internet, et nous somme de retour vers 16h pour nous installer dans nos hamacs avec des chips et des bières et apprécier le magnifique coucher de soleil. Le soir, cantine, puis « Pai in Laos » qui sera plus calme que la veille et dodo.

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