Monday, September 26, 2005

Temps : Jour J+76
C'est encore la recherche et l'achat des ingrédient qui m'occupe la journée et j'attaque en fin d'après-midi la confection du gateau qui cuira plus de deux fois le temps prescrit. Maudit four à gaz.
Le soir, Tatiana ne veut pas sortir, je décide donc de rappeler Lina et nous convenons d'un rendez-vous même heure, même lieu. Mais d'abord m'ayant oublié à l'heure du déjeuner nous avions convenu de sortir dîner ensemble au restaurant. Elle m'ammène donc à un restaurant de crêpes et de gauffres qui s'appelle assez étrangement "Crepes & Wafles". Mais, veille du jour de l'amour et de l'amitié (la Saint Valentin colombienne) oblige il y a devant ce populaire établissement une queue monstre. Sur ces entrefaits arrivent Adriana, la meilleure amie de Tati, dont la cérémonie de graduation avait eu lieu le jour même et qui venait fêter cela au restaurant en compagnie de son frère et de ses parents. Finalement Tati avait changé d'avis et devait sortir le soir avec sa cousine Lina et ladite Adriana. nou nous mettons en quête d'un autre restaurant et je finis par la convaincre de m'accompagner dans la Zona T, près du lieu où j'ai rendez-vous avec l'autre Lina, pour que nous y dînions et qu'elle fasse sa connaissance. C'est dans un autre Crepes & Wafles que je m'empiffre d'un Panecook ; une énorme boule de pain remplie d'un plat -pour moi ce sera poulet au curry.

Après le repas nous nous retrouvons avec Lina et une amie à elle qui continuèrent à attendre d'autres amis. Elles finirent par aller les rejoindre nous laissant à la terrasse d'un café et nous promettant de revenir ce qu'elle ne firent jamais. Au bout d'une heure nous décidons de nous rentrer, vue la journée qui nous attend le lendemain.

Temps : Jour J+77
Samedi 17 Septembre, je me lève, le temps de préparer les affaires pour le week-end et nous partons Santi et moi en voiture chercher Tati à la sortie de son cours. Une fois là-bas, nous le laissons rentrer en bus et nous prenons la route vers le nord. A cause des bouchons il nous faut plus d'une heure pour sortir de Bogota et nous voilà partis pour 5 heures de route dont les dernières 2h ou 1h30 furent une bonne route de montagne avec ses virages en épingles à cheveux la montée puis la redescente vers Susacon, le village où se trouve la finca et où nous arrivons vers 18h15.

La table est déjà mise et j'aperçois une bouteille de vin de la Rioja posée dessus. Nous l'emportons et toute la famille avec moi en fils rapporté s'installe dehors autour d'une table ronde dans le mignon "petit" jardin pour y prendre l'apéritif qui consista en Jamon Serrano sur tranche de baguette achetée à Bogota et ce vin rouge manquant de bois mais très fruité. Le repas a ensuite de quoi ravir avec, à la manière colombienne, tout sur la table en même temps : salade verte et de tomates du "jardin",

bananes plantain frites, pommes de terre évidées et remplies d'une délicieuse sauce ainsi qu'un assortiment de poivrons grillés et de tomates, le tout pour accompagner de succulentes truites pêchées en étang le jour même. Pour conclure le gateau bien évidemment ou comment se faire plaisir en faisant plaisir et faire qu'un gateau d'anniversaire me régale le jour de ma fête. J'oubliais de mentionner le hasard d'une panne de courant qui ajouta à ce repas une touche de charme supplémentaire grâce aux chandelles qui nous illuminèrent ce soir-là.


Temps : Jour J+78
Après le petit-déjeuner nous traversons la route qui coupa la propriété en deux il y a quinze ans pour aller voir les vaches

mais aussi les nombreux veaux du troupeau, une dizaine de têtes en tout mais ce n'est pas tout.

L'après-midi nous partons tout le monde dans le pick-up : les parents et l'oncle à l'avant, Tatiana et moi à l'arrière,

vers d'autres terres plus en hauteur, sur un des reliefs dominant le village, sur lesquelles paisse le reste du troupeau. en nous voyant elles accourent car elles savent que c'est l'heure du repas. En effet, Tati se charge d'étaler la poudre rouge contenant des minéraux sur les pierres plates parsemant le pré.

Elles y ont droit tous les 4 jours, 250 grammes par tête.
En rentrant, nous ne manquons pas de faire une pause pose-photos sur un rocher dominant le joli canyon Chica Moche.


Temps : Jour J+79
Une courte promenade de l'autre côté du village avant de rentrer manger puis il nous faut partir déjà pour ne point arriver à Bogota trop tardivement.

Nous faisons une halte à Paipa pour voir la laguna mais nous ne restons pas nous baigner dans les piscines thermales car je redoute le coup de fatigue de la dernière partie de la route, surtout de nuit. Du coup nous sommes de retour à Bogota suffisamment tôt pour pouvoir sortir passer la soirée avec Adriana. Une part de pizza puis une délicieuse glace en cornet deux boules : brownie au chocolat et Arequipe (une sorte de caramel mais fabriqué avec du lait) à la glacerie du Crepes & Wafles où nous n'avions pas mangé il y a trois jours à cause de la queue. Une fois nos glaces terminées, nous nous rendons chez Adriana puis au vidéo-club où nous louons Cube que nous regardâmes tous les 3 chez Tatiana. Ensuite, les filles qui devaient se lever tôt le lendemain me dirent bonne nuit et me souhaitèrent bon voyage en vue de mon départ le jour suivant et je restai encore un peu à regarder Dreams, une expérience cinématographie assez trippante d'un réalisateur japonais dont je ne me souviens pas le nom.

Temps : Jour J+80
Je me réveille vers les 10h, prépare mon sac pour un départ à pied vers midi. Je me rends sur la calle 45 où passent les colectivos pour le Terminal. Je déjeune avant d'en attrapper un et il est 13h30 quand j'achète mon billet pour le bus de Copetran pour Cartagena de 14h.
Un trajet un peu ennuyeux dans ces mêmes routes colombiennes qui tournent, qui montent et qui descendent et qui n'avaient plus le privilège de la nouveauté.
Mais ce trajet reste à souligner car il marque un nouveau départ dans mon voyage ; un nouveau départ seul vers des horizons inconnus, même si pour quelques jours seulement. Un nouveau départ après mon plus long séjour au même endroit, plus long que les 10 jours de Cuzco. Malgré tout je reprends la route machinalement malgré cette longue parenthèse, comme si je ne l'avais jamais quittée.
Les paysages ne changent guère mais le climat si et dès les premiers arrêts et même ceux durant la nuit se font sentir cette moiteur d'une chaleur toute tropicale. Dans le bus, pas de soucis, la clim est reglée à fond ce qui m'empêcha énormément de dormir, le chauffeur après l'avoir éteinte suite à ma requête, s'entetant à la rallumer à chaque fois peu de temps après. Mourir de froid dans un bus de nuit je connaissais déjà mais à cause de l'air conditionném non !

Temps : Jour J+81
C'est la pluie qui m'accueillit à Barranquilla et un orage peu avant Cartagena. Un orage et un déluge qui s'abattirent sur le bus. Pas une simple pluie mais des trombes d'eau, comme si le bus passait sous un jet d'eau, les vitres ne sont plus recouvertes de simples gouttes de pluie mais d'un épais filet d'eau. A l'arrivée au Terminal de Cartagena je suis les deux anglophones du bus. Jay, le canadien de Toronto et Robert, anglais de Londres. Ils possèdentg le Lonely Planet de la Colombie et nous partageons un taxi (8,000 pesos à 3) vers le centre ville et un hôtel de backpacker recommandé par le guide. Dès le début de la course la pluie reprend de plus belle, les rues se transforment en rivières, les gens obligés de balayer l'eau hors de leur boutique ou de leur maison. Comme à Atlanta, une autre ville sans système d'évacuation des eaux de pluie, il ne fait pas bon être piéton et marcher sur les trottoirs lorsqu'il pleut. La pluie n'est pas nécessaire pour se faire tremper, les jets d'eau produits de chaque côté par le passage des voitures suffisent. A tel point que quand nous arrivons devant la Casa Vienna, je ne sais plus si c'est une course de taxi ou un trajet en bateau que nous payons, mais la vieille Toyota jaune a dû en voir d'autres. Nous rentrons nous mettre à l'abri et demandons 3 lits. Seuls 2 sont libres mais la gérante nous conseille l'hôtel Holyday à "la vuelta de la esquina". Je conseille à mes deux nouveaux compagnons de prendre les lits en leur disant que j'irai seul dans l'autre mais ils insistent pour venir avec moi et c'est ainsi que nous nous retrouvons dans une chambre de 4 lits avec salle de bain, le tout donnant sur un patio innondé par l'eau qui coule toujours de la douche extérieure que décidément personne ne se décide à fermer.

Il était déjà 11h30 passées quand nous prîmes possession des lieux et il nous fallut attendre 13h pour profiter d'une acalmie (il pleut toujours ce que je considèrerais normalement comme une grosse pluie mais à côté de ce que je viens de voir cela peut être considéré comme une acalmie) et sortir déjeuner. A peine nous fûmes de retour dans la chambre que l'orage recommença à son plus fort niveau avec une série d'éclairs qui tombèrent tout proche et le vacarme assourdissant qui va avec. Lassés par 21h de bus et les lectures dans lesquelles nous nous étions plongés pour passer le temps pluvieux dans cette chambre moite où de l'eau ruissellait du plafond, nous finîmes par nous endormir pour une longue sieste.
Il est 18h quandm réveillés, la pluie a finalement cessé et nous sortons dîner et tenter d'apercevoir Cartagena de las Indias de nuit. une journée un peu perdue d'autant que, nous l'apprenons au fur et à mesure, la "Ley Seca" est décrétée spécialement ce jour-ci et le suivant pour éviter débordements ou manifestations lors de la visite du Président le lendemain. Il nous fut fort difficile de nous procurer de pauvres canettes de bières ce soir-là.

No comments: