Sunday, September 04, 2005

Temps : Jour J+59
Après deux nuits consécutives à me coucher à pas d'heure, je pensais, à tort une fois de plus, que la grasse matinée jusqu'à des midis, tant espérée, serait pour ce matin. Je me réveille avec cette impression d'avoir dormi mille ans et d'avoir encore trainé au lit après ça : pas encore 10h du matin...
Une bonne douche chaude, me racheter un câble USB (30 soles !) et l'étrenner pour enfin visionner les photos et les graver plus un peu d'internet. Le mal au ventre de la veille persistant, je saute le déjeuner et il est déjà 14h quand je me décide à partir en visite. Etant donné l'heure, les différent sites fermant à 17h, je n'aurais de temps que pour un seul aujourd'hui. Au choix : les ruines de Sipan ou le Musée de Sican. Le premier combi que je rencontre est à destination de Fereñafe ; ce sera donc le Musée Sican.
La civilisation Moche, dont je pus déjà admirer les prodiges à Trujillo tels la Huaca de la Luna, eut une importante zone d'influence, notamment au nord jusqu'à la frontière équatorienne. Sipan est le nom d'un village à côté duquel furent découvertes d'exceptionnelles sépultures Moches et une, plus exceptionnelle encore, d'un personnage de très haut rang, dite du Seigneur de Sipan.
Après la chute de la civilisation Moche se développèrent les Chimus dans la région de Trujillo et la civilisation Lambayeque du même nom qu'une ville à 15km au nord de Chiclayo et où se trouvent deux autres musées que je visiterai le lendemain.
Le musée Sican de Fereñafe expose donc objets et reconstitutions de tombres profondes de 12 mètres qui comptent parmi les plus vastes mises à jour en Amérique du Sud. 2 tombes particulièrement mystérieuses : l'une oú le personnage priincipal est enterré à l'envers en position foetale la tête séparée du corps, et l'autre où un homme est assis en tailleur face à l'est, les bras croisés, portant un masque et une coiffe d'or et de plumes.

Egalement intéressants les nombreuses céramiques et objets de cuivre, d'argent et d'or découverts dans les sépultures.
De retour à Chiclayo, après avori fait développé mon ultime caméra jetable, je décide malgré le mal au ventre de succomber à la tentation d'une pizza au feu de bois pour changer un peu de la nourriture quotidienne. En sortant il est 20h30 et la douleur atteint son apogée à tel point que j'achète une pilule pour 83 centimos à une botica (les drogueries-pharamacies locales) et je file au lit.

Temps : Jour J+60
Je me lève en ayant fait le tour du cadran ce qui ne m'était pas arrivé depuis un bail. Sans rien petit-déjeuner je me dirige vers le terminal des micros pour Lambayeque. 15 minutes plus tard je pénètre dans le musée Brunning qui réunit parmi les plus belles pièces de céramique

et d'orfèvrerie

des cultures Moche, Vicu et Chimu. Une fois n'est pas coutûme le musée est riche et bien présenté, retraçant de manière vivante toute l'histoire de la région dont une salle bien gardée exposant les réalisations en or de différentes puretés des joyautiers Chimus, une autre salle expliquant très clairement l'état d'avancement de leur technique et métallurgie.


500 mètres plus loin dans la ville, se dresse l'original bâtiment dont l'architecture moderne rappelle la forme pyramidale des temples des cultures millénaires de la région, et qui abrite le Musée des Tombes royales de Sipan, fierté de la région et du pays tout entier.
L'histoire du musée commence quand le docteur Alva, archéologue, apprend que des objets d'une valeur inestimables sont vendus au marché noir pour les collectionneurs par des Huaqueros. Une enquête le mène rapidement au village de Sipan et à ses pyramides voisines. Aidé de la police, ils mettent un terme au sacage et commencent les fouilles. Elles s'avérèrent extraordinairement fructueuse, mettant à jour une dizaine de tombe de hauts dignitaires Moches de différentes époques (le même système de construction étant employé que pour les Huacas de la Luna y del Sol) dont celle d'un personnage encore plus important accompagné de 3 femmes dont l'épouse principale, 1 enfant, 1 chien et des lamas sacrifiés et toutes ses possessions personnelles dont couronnes en or, parures de coquillages, sceptres et autres symboles de pouvoir politique et religieux en or et en argent, plastrons et autres étandards. Egalement 3 paires de parures d'oreilles en or avec incrustation de turquoise et qui compte parmi les plus beaux bijoux du monde à ce jour. Un personnage, au sommet de la hierarchie Moche, apparaissait de manière récurrente dans fresques, scultures de temples ou ornant les céramiques. Jusqu'à cette découverte, les historiens pensaient qu'il devait s'agir d'une représentation divine mais les objets d'apparat découverts dans cette tombe correspondant de manière stupéfiante à ceux portés par la représentation que le personnage a été dénommé : Le Seigneur de Sipan.
Le musée est extraordinairement bien conçu, l'entrée se fait par l'étage supérieur de la pyramide et le visiteur pénètre au fur et à mesure dans les entrailles des tombes, parcourant ses diverses reconstitutions actuelles et en l'état supposé à sa fermeture. Il expose également les trouvailles des nombreuses autres tombes dont une aussi riche et aussi intéressante dite du Vieux Seigneur de Sipan car appartenant à un personnage de même rang mais bien plus ancien, la tombe ayant été découverte dans les niveaux les plus profonds du temple. Il possède de nombreux attributs de pouvoirs identiques ou fortement semblables à ceux du Seigneur de Sipan et des analyzes ADN récentes ont révélées qu'ils appartenaient tous deux à la même famille.
La dernière salle expose les objets retrouvés notamment grâce à l'aide du FBI suite à la promulgation d'un mandat international pour la protection du patrimoine du Pérou et empêcher la revent des trésors provenants des tombes pillées et dont on pense qu'ils viendraient de celle pour laquelle l'archéologue ne put intervenir à temps.
Il est 13h quand je sors du musée. Je déjeune de la chèvre (c'est fort comme viande...) et du bord de la Panamericana j'attrape un autre combi, m'éloignant encore plus de Chiclayo, en direction de Tucume. Les ruines de cette capitale de la culture Lambayeque au pied du Cerro Purgatorio se trouvent à 2 km de la caratera, distance que malgré les demandes insistantes et répétitives des mototaxis je parcours à pied. De la ville et de ses innombrables pyramides il ne reste pas grand chose, que du sable et des collines battues par le vent et usés par l'érosion et qu'un oeil non-avisé ne devinerait pas comme les ruines d'une grande cité et de hautes pyramides. Un peu trop régulières pour être honnêtes, peut-être, ces collines. Pas grand chose à voir si ce n'est marcher au milieu de ces murs de sable, pierres et morceaux de céramiques et monter au mirador construit sur le Cerro pour apprécier la vue et l'étendue de cette autrefois grande cité.


Le retour est tout calculé, un gateau et un expresso sur la place d'Armes et il est l'heure d'aller prendre mon bus pour Mancora qui part à 21h20 avec 50 minutes de retard.
Mancora est une charmante plage à une heure au sud (et donc avant) Tumbes où j'ai décidé de me reposer une journée avant de partir explorer les mangroves de la réserve faisant la frontière avec l'Equateur, ultime objectif de mon séjour au Pérou.

Temps : Jour J+61
Somnolant depuis le départ par intermittence (le film diffusé était vraiment ininteressant), tout le monde est reveillé vers les 4h du matin par le bus qui s'arrête sur le bas-côté. Le moteur ne redémarre plus. Il faut une grosse demi-heure de trifouillages et d'essais pour qu'il reparte. Là, je demande au chauffeur et sa réponse confirme mes craintes ; nous avons passé Mancora depuis un moment. Il ne s'est pas arreté. Effectivement, une dizaine de minutes plus tard nous arrivons à Tumbes, mais j'ai changé d'avis je ne veux plus aller à Mancora. J'essaye tout de même de leur faire porter la responsabilité histoire d'en tirer une contre-partie financière. Mais niet. J'aurais du les prévenir soit-disant. C'est encore plus rageant que le couple d'Israeliens devant moi et moi, nous avons payé 20 soles quand ma voisine 13 pour le même trajet... En arrivant à Tumbes de si bon matin, mon intention était de rester dormir un peu dans le terminal puis trainer à diférentes activités afin de n'arriver point trop tôt à un hospedaje afin que je n'ai à payer que la nuit suivante. Mais face à l'insistance du Mototaxi je cède (je sais je suis faible) et je le laisse m'emmener à un hospedaje de 10 soles mais pas plus. Et c'est comme ca que j'attéris dans une chambre pas terrible avec lit double et salle de bain privée sans eau où je termine la nuit. A 10h cependant je suis debout, l'expérience de douche froide au seau ne fut pas des plus agréables et je pars me ballader en ville à la recherche d'agences et d'informations sur les tours dans les mangroves, seul intérêt de Tumbes, ville de passage proche de la frontière. Dès le premier prix annoncé, $35, j'abandonne l'idée peu convaincu de plus par les photos affichées dans l'agence. Si je ne reste pas, il s'agit de partir. Le premier bus de Cifa, une compagnie équatorienne qui relie Tumbes à Guayaquil avec arrêt à la frontière pour les formalités en bonne et due forme le tout pour $5, part à midi, trois quart d'heure plus tard. La décision est prise, je retourne à l'hospedaje, je fais mon sac et j'essaye de réclamer qu'ils me remboursent au moins une partie... Rien. J'aurais payé 10 soles pour 5 heures de sommeil. Ca m'apprendra à accepter de payer à l'avance... Et je retourne à l'agence. Déjà le bus s'apprète à partir. Une demi-heure plus tard : Adieu le Pérou, Bonjour l'Equateur. Fini le désert côtier, bonjour les vertes étendues équatoriales. De ce premier trajet en Equateur, je pourrais retenir que le pays est une grande plantation de bananiers. Enfin c'est l'unique chose que j'ai pu voir durant les 5 heures de bus qui m'emmènent à Guayaquil. La boulimie me reprend et me force à abandonner l'idée de visiter cette ville paraît-il charmante mais dangereuse. Je m'achète sans tarder un billet pour Quito pour un départ à 21h. Ce sera mon premier bus équatorien et il sera bien : sièges plus confortables et plus larges que la moyenne, moquette au sol, TV grand écran avec lecteur DVD... Mais le film est pourri une fois de plus. Alors que dans le bus jusqu'à Guayaqui, suite à la demande d'un allemand conjuguée à celle de son voisin péruvien, nous avions en lieu et place de Starship Troopers visionné d'affilée Une vie de chien, The Kid, Le cirque et le début du Dictateur. Ce fut bien agréable.

Temps : Jour J+62
4h du matin, Terminal de Quito. Pendant le trajet, je me suis rappelé les baleines. C'est le couple de Français de Kuelap qui m'en avaient parlé. En cette période de l'année, pour la saison des amours, elles se regroupent autour de l'équateur et peuvent s'observer à loisir.
Je décide, après avoir demandé autour de moi le nom de cette ville côtière que j'avais oublié, de partir immédiatement. A 5h du matin je décolle pour Santo Domingo. 3h de route passées à finir ma nuit en grand partie. Puis 30 minutes d'un autre bus pour El Carmen et 2h30 d'un troisième sur de mauvais routes traversant une forêt équatoriale non dépourvue de reliefs à destination de Pedernales.
Au final, à part le paysage, l'Equateur c'est comme le Pérou, ça parle espagnol, mais ça a le dollar et ça, ça change tout.
En arrivant, j'abandonne mon sac à l'accueil du Gran Hotel et je descends à la plage. Manquent 3 personnes pour que parte le bateau. Je déjeune puis de retour, je fais connaissance avec un groupe d'Equatoriennes et un Colombien avec qui je discute pour passer le temps. Je plais apparemment à une des filles qui veut une photo avec moi et qui m'entraine ensuite dans la partie Karaoke à l'arrière du restaurant où travaille Alex, le Colombien et m'encourage à chanter ce qu'elle ne se prive pas de faire mais on ne peut pas dire qu'elle chante juste. Finalement c'est avec une autre fille que je continue à discuter, celle qui tient la cabande de reseignement sur le tour. Vers 15h, le propriétaire commence à rentrer tous les équipements et je comprends que le tour ne partira pas. Demain matin 9h sûr, me dit-on, d'autant que ce sera samedi et que cette petite station balnéaire qui ne semble connue que des Equatoriens sera beaucoup plus fréquentée. Loupé mon plan de partir voir les baleines et rentrer à Quito dans la journée !
Je me décide donc à m'en aller récupérer mon sac et chercher un logement, non sans avoir donné rendez-vous à Veronica et Alex dans l'optique de sortir en leur compagnie le soir même.
Le gran Hotel n'a rien d'un établissement de luxe mais il est propre et bien tenu et paraissait clairement hors de mes moyens, étant donné que je ne voulais pas dépenser plus de $3 pour la nuit. C'est ce que j'explique à la gérante qui me dit qu'il n'y a pas de problème et me donne une chambre assez grande avec TV, lit matrimonial et salle de bain privée carrelée et bien propre. Je suis bouche bée quand on m'ammène ensuite serviettte, papier toilette et savon. Le très bon service en plus ! Seul hic, il n'y a pas l'eau chaude, chose courante et peu gênante dans ces pays chauds. Revigorifiante, la douche du coup... Une fois dans des vêtements propres, je me mets en quête de quoi occuper mon temps. Toujours aussi chanceux, la connexion internet du seul cyber du patelin ne fonctionne pas. Moi qui attends impatiemment des nouvelles de la famille et qui doit en donner à Tati, ça tombe bien ! Peut-être demain me dit-on. Moi je pense que le lendemain, ce sera à Quito que j'irai dans un cyber, ayant pour intention d'attrapper un bus pour Quito vers les midis-13h aussitôt que de retour de voir les baleines.
De retour à l'hôtel c'est mon ventre que je cherche à soulager avec une petite gourmandise ou une part de gateau. Voulant remercier l'hôtel de leur effort financier, je me renseigne si il se peut manger quelque chose dans la pièce attenante à l'entrée et qui ressemble à une petite cafeteria. Pour la réponse on m'envoie consulter la gérante qui vit au dernier étage de l'hôtel. C'est ainsi que je commence à discuter et à sympathiser avec elle. Elle me recommande deux pâtisseries. Une fois mon bonheur trouvé, je reviens déguster lesdites douceurs sur la terasse pour profiter de la vue et continuer la conversation à laquelle son mari se joint. Ils finissent par m'offrir le café dans la pièce cafétéria du bas et veulemtn même m'offrir à dîner. Je refuse par courtoisie, d'autant que l'heure fixée pour le rendez-vous est déjà passée. J'y vais tout de même, personne. Le gentil couple Benino et Marielena me descendent plus tard à la plage en voiture où je me mets en quête d'Alex. Pas là non plus... Je finis par apprendre qu'il a bu un coup de trop et s'est rentré coucher. Je déambule un peu sur la plage et ses nombreux petit bars et cafés de plage pas très animés, surtout pour un vendredi soir... Et je pars à la recherche de Veronica que je ne retrouverai pas. Elle était au parc quand j'etais à la plage et à la plage quand j'étais au parc. Je me couche donc dans mon grand lit double.

Temps : Jour J+63
Huit heures moins vingt je me lève et je file à la plage, ayant rencontré la veille au soir le propriétaire qui m'avait dit d'être là à 8h, qu'il y aurait du monde. Il arrive un peu après moi mais manquent toujours 5 personnes. Je prends un café et passe la matinée à converser avec Alex et Veronica -même occupation que l'apres-midi de la veille.
Vers 11h enfin, des gens arrivent pour compléter et la barque et son moteur hors-bord peuvent partir d'à même la plage un quart d'heure plus tard. On ne peut pas dire que j'étais habillé idéalement pour affronter les plaisirs d'un tour en mer dans ce type d'embarcation. Pour ne pas tremper ma seule paire de chaussure, je la retir mais le bas de mon pantalon, lui, prend l'eau quand il faut atteindre le bateau de l'eau jusqu'aux genous. Mes chaussures, posées devant moi au fond de la braque, les jambes trempées, je m'assied sur la planche de bois dont je vais subir l'inconfort deux heures durant. 5 minutes ne sont pas passées que, tous mes habits, mes chaussures et moi, nous sommes trempés jusqu'aux os à force de se prendre vague sur vague dans la figure. Et trempé est un doux mot. Je me serais baigné tout habillé que le résultat aurait été le même ! Le problème c'est l'appareil qui ne doit sûrement pas aimer l'eau salée et que je protège tant que je peux, caché dans un bout de ma manche à l'abri de mon dos. Il faut 45 minutes à être secoué dans tous les sens avec de l'eau salée qui pique plein les yeux pour atteindre un point au milieu de ce grand nulle part qu'est l'Océan Pacifique où nous commençons à chercher des baleines. Mais comment trouver une baleine au milieu de l'Océan Pacifique ? C'est comme cercher une aiguille...
Au bout d'un petit moment tout le monde se met à crier. Une première vient de montrer le bout de son nez. Ou de son dos plutôt.

Car nous ne verrons pas beaucoup plus, aucune d'entre elles ne s'étant décidée à sauter de toute sa longueur aujourd'hui, comme on peut le voir dans les reportages télévisés sur les balaines à bosses qui sont toujours tournés dans la région à cette période de l'année. Des un peu moins d'une dizaine que nous observeraons, nous ne verrons que des bouts de dos, des orifices nasaux crachant leur légendaire jet d'eau et quelques queues pour le plus petit nombre. Ravis et mouillés nous rentrons au port. Enfin à la plage d'où je prends unee mototaxi pour l'hôtel, incapable de marcher avec toute cette eau qui m'alourdit. Là, je peux mettre mes habits à sécher sur la terasse un petit peu (je ne peux pas repartir comme ça) et me doucher. Je descends et montre mes photos aux gérants. Elles ne sont pas géniales... Je partage le déjeuner avec eux et je passe le début de l'après-midi à discuter avec la gérante dans la cuisine tandis qu¡elle finit de préparer 2 gâteaux ; un pour son fils en forme de chiot des 101 dalmatiens et un d'une rondeur plus classique pour l'anniversaire d'une nièce.

C'est ainsi que je me retrouve enrolé comme chef décorateur à dessiner le chiot et ses tâches en chocolat à la poche. Elle me convaint de rester en m'offrant de partager le gâteau que je viens de terminer : une brioche vanillée recouverte de blancs en neige et de mon dessin en chocolat.

Puis je retourne à internet, toujours rien aujourd'hui. Nous nous rendons ensuite chez la grand-mère pour y manger le gâteau en compagnie des cousins-cousines et je me retrouve embarqué pour une promenade sur la plage en compagnie de la jeune soeur du gérant, déjà mère, et de ses amies aussi jeunes qu'elle. Il est tard quand nous rentrons et je commence à sentir la fatigue sûrement due à l'air marin. Je me mets en devoir de faire mon sac, ayant auparavant acheté mon billet pour le bus de Quito de 23h. Tout le village est devant les postes de télévision des quelques boutiques qui en ont pour assister à la victoire de l'équipe nationale sur la Bolivie à La Paz et qui la qualifie pour la coupe du Monde en Allemagne l'année prochaine. C'est devant la télé également que j'attends de me rendre au terminal.
Il est 23h et je quitte enfin Pedernales après avoir vu les baleines à bosses au premier point à la moitié du monde.

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