Saturday, September 24, 2005

Temps : Jour J+70
Le week-end est enfin là, ce qui n'empêche pas Tatiana de donner des cours de violon (elle a suivi des cours pour enseigner la méthode Suzuki) toute la matinée. L'après-midi, les parents me confient les clés de leur voiture et je me retrouve conduisant dans les rues de Bogota avec l'unique consigne de penser à allumer les feux car c'est obligatoire même de jour ici. Mais là où c'est évidemment chafouin c'est qu'il ne faut les allumer qu'une fois en dehors de la ville. Mais où commence et où s'arrête une grande mégalopole comme Bogota ? C'est une question que je comprends que je me suis posée trop tard ou que je ne me suis peut-être pas posée lorsque nous sommes arrêtés à un poste de contrôle de la Police Militaire. On ne comprend pas tout de suite la raison pour laquelle il nous a arrêté. Permis, passeport français, explication sur le propriétaire du véhicule et la raison pour laquelle je le conduis puis il nous sort : "Ce n'est pas parce que vous êtes français mais normalement c'est une amende de 380,000 pesos alors allumez vos feux !"
Le coeur battant à mille à l'heure nous reprenons la route. Une heure et demi plus tard nous apercevons enfin ce grand lac de barrage, la Laguna Guatavita.

Nous continuons la route en la contournant sur plusieurs kilomètres jusqu'arriver au village du même nom. Sur une hauteur dominant le lac, un petit lieu bien mignon avec son style unifié pour chaque édifice du village : murs blancs et toits de tuiles.

Une petite balade à pied, petit café-gateau pour profiter du charme de l'endroit.
Il est déjà nuit quand nous rentrons sur Bogota.
Le soir, en compagnie d'une amie de Tatiana et avec Santi qui nous abandonna rapidement, nous sortîmes dans la fameuse Zona T, un quartier branché de la ville. Première étape un bar type pub anglais avec bière locale et bonne zik (Stereophonics Powa!) mais mon estomac commenca à me donner des signes inquiétants. Tout d'abord je cru à un classique mal d'estomac du à un mauvais aliment ou du à l'eau. Mais le mal de tête était aussi de la partie. Nous voulions aller faire la rumba mais nous rentrâmes à la maison par précaution. Je me couchai immédiatement en espérant que la nuit fasse son effet et que je me sente mieux le lendemain.

Temps : Jour J+71
Je suis pire quand j'émerge du lit. Les amygdales légèrement enflées mais surtout cette sensation de malêtre généralisé. Un coup de froid ou une angine pensais-je. Je décide donc de laisser la journée pour me débarasser de cette vilaine maladie que je traîne. une journée affalée sur le canapé devant le pire de la télé : Fox News et CNN un jour de commémoration du crash des tours du World Trade Center combiné aux efforts de sauvetage des Louisiannais touchés de plein fouet par la gifle de Katrina. L'après-midi le chaud-froid se joint à la partie et je la passe ainsi que le début de la soirée surhabillé blotti dans des couvertures mais mourant de froid et avec de la fièvre. La nuit par précaution je m'étais procuré deux couvertures supplémentaires mais passées les premières heures, c'est chaud transpirant que je me sentis.


Temps : Jour J+72
Le matin, face au fait accompli, la douleur due aux amygdales étant devenue intolérable, je décide d'accepter la proposition de la veille de rendre visite à une cousine médecin pour qu'elle fasse quelque chose pour moi. La matinée se passe comme elle peut et vers 15h nous nous rendons chez elle à une grosse demi-heure de voiture. Je conduisis malgré les pénibles douleurs musculaires dans tout le corps, spécialement dans le cou. Il s'agirait donc d'une bactérie et le seul remède est donc de prendre un antibiotique. Il en existe sous deux formes : pilules mais cela prend plus de temps pour faire effet et on ne peut être tout à fait sûr que ça élimine complètement la bactérie ou bien injection intramusculaire dans la fesse gauche. C'est douloureux mais dans ma situation, en voyage ici, c'est mieux de s'en débarasser le plus rapidement et le plus complètement possible. Je me range donc à son conseil et nous commandons la seringue et la péniciline à une pharmacie, elle nous sera délivrée une bonne demi-heure plus tard. L'heure fatidique de s'allonger sur le ventre arrive. Lina, qui pour être pédiatre n'en est pas moins médecin, est jeune et a terminé l'anné d'internant l'année passée. Elle prépare déjà l'injection et je criai quand elle commença son affaire. La force du cri augmentant proportionnellement à la douleur croissant avec la quantité de liquide injecté dans un endroit où il n'y a pas d'espace pour l'accueillir. Mais ce fut de rester allonger à supporter la douleur persistante en essayant de se reposer qui fut le plus difficile. Selon les dires de plusieurs personnes, je m'attendais à ce que la douleur dure un à deux jours mais une heure plus tard elle avait déjà beaucoup diminué me permettant de marcher et de m'asseoir quasi-normalement. Nous partîmes ensuite nous promener dans le centre commercial voisin, très stylé avec son architecture d'inspiration coloniale où nous dégustâmes une glace puis un verre dans un café-restaurant un peu plus loin. Mais à moi l'alcool m'est interdit et je ne pouvais rien manger ni boire à cause des "très laides plaques de mes amygdales" selon les propres dires du médecin Lina.
Mes fesses me laissèrent suffisamment en paix pour que je puisse conduire sur le chemin dur retour et ainsi se termina la journée.

Temps : Jour J+73
Les courbatures encore très gênantes me contraignirent à une journée supplémentaires d'inactivité que la télé et l'ordi arrivèrent à peine à faire passer plus rapidement.

Temps : Jour J+74
Aujourd'hui je vais beaucoup mieux, prêt à reprendre le cours des visites violemment interrompu par une méchante bactérie. Ça tombe bien car Tatiana décide de m'emmener visiter la "Catedral de Sal" à Zipaquira. Je conduis donc la voiture jusqu'à ladite ville à une petite heure de route de Bogota.
Il s'agit d'anciennes mines de sel connues depuis les indiens dont l'entrée se situe à flanc de montagne et reconverties récemment (il y a moins de 10 ans) en une cathédrale aux dimensions colossales et à l'atmosphère envoûtante. La visite commence par un long chemin de croix

avec pour chacune de ses 14 stations un travail d'architecture et de sculpture en relation avec la scène.

Plus bas se visitent le coeur, la nef, la sacristie et une chapelle en l'honneur de l'architecte en remerciement à la Vierge qui lui aurait sauvé la vie en le guérissant d'une grave maladie. La nef est comme une grande galerie oblogue de 60 mètres de haut dont le plafond de sel brut est toutneu par d'imposants piliers dont la pierre fait penser à du marbre. Mais le plus époustouflant ce sont ces couleurs, certes crées par les projecteurs mais dont les reflets sur les parois de sel prennent des teintes magnifiquement amplifiées par les dimensions du lieu. C'est ainsi que dans la sacristie peuvent s'admirer deux splendides coupoles une vert émeraude

et l'autre bleu azur.

La soirée nous sortons dans un sympathique bar-boîte ou la musique est habituellement plutôt salsa-merengüe sauf le soir où nous y allèrent où elle était plutôt merdique.

Nous bûmes et dansâmes en compagnie de la charmante Sonia, la soeur d'une amie de Tati. Malheureusement mon état de ces jours passés ne me permit pas de faire de vieux os ce soir-là.

Temps : Jour J+75
Jeudi, le programme des prochains jours se précise. Les parents sont déjà depuis quelques jours dans leur finca (ferme/maison de campagne) où le père m'avait déjà invité. Nous les y rejoindrons samedi pour y fêter ensemble l'anniversaire du père. Nous partirons, Tatiana et moi, en voiture samedi midi, directement depuis le lieu où elle donne ses cours de violon et où j'irai la chercher.
J'ai déjà trouvé le cadeau que je ferai à Hernando ; ce sera un gateau de Metz. La mission d'aujourd'hui consistera donc à se procurer les ingrédients pour pouvoir en faire la préparation le lendemain.
En fin d'après-midi, Tati se joint à moi et nous repartons nous balader dans les rues du quartier à la recherche de l'ingrédient bizarrement le plus difficile à trouver : du chocolat dessert. Certes il y a bien du chocolat à boire qui, je l'ignorais, peut se présenter sous forme de tablette, ou bien du chocolat pour gateau mais destiné aux crêmes et autres nappages dont les gens d'ici doivent être friands. Mais du chocolat noir amer en tablette -élément essentiel pour le gateau de Metz- niet ! Nou nous rendons au plus grand supermarché du coin et là c'est la consternation : au rayon tablettes de chocolat, une seule tablette de chocolat noir et encore, parfumé aux fruits et aux épices... Ce n'est que lendemain que sur les conseils de la pâtisserie du même supermarché nous nous rendrons dans une boutique spécialisée en équipement de pâtisserie et là nous y achèterons un chocolat noir Nestlé semi-amer dont je me contenterai.
La soirée, je la passe : seul, pour changer et pour élargir mon cercle de connaissance bogotanaise, en compagnie de Lina, une amie de Catalina, une très sympathique bogotanaise que je rencontrai lors de l'ultime soirée que je passai à Atlanta. Le rendez-vous est fixé à 21h devant le Hard Rock Café de Bogota. Toujours délicats les rendez-vous avec une personne qu'on a jamais vue. Le lieu était suffisamment précis mais les deux seuls choses que je savais d'elle étaient le son de sa voix et qu'elle porterait un pantalon blanc. Avec 15 minutes de retard je voix s'approcher de moi une fille de taille moyenne, brune, tout sourire et tout de jean's vêtue. Elle m'expliquera par la suite que la pluie s'étant déclenchée, les conditions n'étaient pas idéales pour porter un pantalon blanc. Nous nous dirigeons ensuite vers le restaurant où elle avait prévu de m'emmener dîner. Un restaurant bien fréquenté de cuisine latino du nom de 1492. J'y déguste un bon morceau de viande presque saignant accompagné de pommes de terre et de haricots à la sauce rouge. Chose assez rare et assez plaisante pour être soulignée, je me fis inviter et par une fille qui plus est. Ayant un entretien pour un job le lendemain nous nous séparâmes et je rentrai de nuit, en colectivo, seul ; histoire de définitivement en finir avec la mauvaise réputation de Bogota concernant la violence et l'insécurité.

1 comment:

Cécile said...

salut renaud,
Je vais de tps en tps sur ton blog et je vois que tu es bcp plus assidu que moi ! Ton peripl es plein d`aventures, moi aussi cest laventure mais avec parfois des accents de routine...! les cours, les courses, les amis, tu connais la chanson!
A bientot sur nos blogs respectifs et sympa le coup du diner invite par une demoiselle!
Bises,
Cecile