Monday, August 15, 2005

Temps : Jour J+41
Sur le chemin du Machu Picchu

Aujourd'hui c'est le grand jour. Ce matin, départ à l'aube pour une balade à pied toute la journée depuis Maras (1 heure de route de Cuzco) jusqu'à Urubamba pour de là prendre un autobus pour Ollantaytambo d'où part notre train pour Aguas Callientes (Machu Picchu Pueblo). Enfin ca c'était en théorie. A midi passé nous nous décidons pour un taxi qui nous propose tout le trajet jusqu'à Urubamba inclus l'attente sur le site de Moray pour point trop cher (10 soles par personne). L'avantage quand on est plusieurs c'est que les prix sont divisés par 3.
Moray est un site interessant.

Ses terasses circulaires concentriques auraient été un laboratoire agronomique expérimental où grâce à l'altitude chaque étage dispose de températures différentes, permettant nombre de tests sur les conditions optimales de culture des différentes plantes. Passons sur un autre fabuleux picnic que nous fîmes sur place.

Nous rejoignons ensuite rapidement Urubamba au terme d'une splendide descente dans la vallée puis un collectivo nous dépose à Ollantaytambo.
Meilleur exemple d'urbanisme inca très peu modifié par l'invasion espagnole, la ville est dominée par une forteresse/temple entourée de terasses de cultures.

La nuit tombe derrière nous sur le village et c'est ainsi que nous nous retrouvons sur le quai de la gare, attendant le train pour Aguas Callientes, en retard de 2 heures en chantant des chansons religieuses de scouts cathos belges qui plus est. 3h40 plus tard, le train quitte enfin la gare pour, vers 1h30, arriver à Aguas Callientes. Vers les 2h du matin nous nous endormons dans l'hospedaje que nous avons dénichée.

Temps : Jour J+42
4h30 du matin le réveil sonne, 5h15 nous entamons la marche en direction du Machu Picchu.
Une difficile heure trente de montée en escalier plus tard c'est la claque. Une image pourtant vue et revue, en poster dans chacun des hôtels que j'ai fait au Pérou et même certains en Bolivie. Pourtant, la magie demeure. Surtout que ce lever très matinal me permet d'admirer la sortie du soleil de derrière la chaine de montagnes et l'ensoleillement progressif des ruines et du Huayna Picchu.

Surplombant les ruines du haut de ses 2700m, la montagne jeune -son nom en Quéchua- propose au terme d'une montée à flanc de 1h30 beaucoup moins facile que celle pour monter aux ruines une splendide vue du haut de ses ruines inaccessibles.

Le Machu Picchu est unique. Non seulement les ruines sont exceptionnelles et dans un état de conservation surprenant, mais les paysages alentours, cet encerclement de sommets recouverts d'une dense végétation tropicale et, derrière, un deuxième anneau de sommets dépassants les 5000m et recouverts de glaciers et neiges éternelles. Cela forme un environnement d'une telle surprenante beauté qu'il n'est pas nécessaire de posséder le moindre talent pour faire de belles photographies.

A la limite, il me semble qu'il faudrait presque le faire exprès pour ne pas en faire. Le soleil au rendez-vous tapait fort sur nos têtes pleines d'images de ce lieu exceptionnel et une affluence réduite ; les conditions optimales pour une journée magnifique. Une bonne chose de disposer de la journée pour prendre le temps de faire le tour de ce site immense.
Après tant de marche et tant d'efforts la redescente fut éprouvante pour les muscles des jambes et les genous. Je m'endormis une bonne heure après la douche pendant que les filles furent aux eaux thermales auxquelles le village doit son nom. Un bon repas et une bonne bière et au lit, le train pour rentrer partant à 5h du matin.

Temps : Jour J+43
7 heure du matin, j'émerge et la première chose que je vois en ouvrant les yeux c'est la tête de Cat. Elle fait une drôle de tête. Quelle heure est-il ? Zut ! On a raté le train !!! On se prépare en vitesse et on se renseigne : le prochain part à 8h30. Comment se fait-il qu'aucun de nous 3 n'a entendu aucun des 2 reveils, surtout le portable de Viv' qui a une sonnerie absolument insupportable ?On se rend en vitesse au guichet en s'attendant à devoir livrer d'âpres combats et négociations mais la guichettière, d'office et d'habitude, nous propose 3 places dasn le train de 8h30 moyennant paiement de la différence de prix entre le train backpackers que nous devions prendre et celui-ci qui est Vistadome. C'est à dire un autorail dont les parties latérales du toit sont vitrées, chose utile pour apercevoir l'intégralité du paysage du fond de cette vallée très encaissée. Le changement de programme ne serait qu'un évènement du voyage sans plus, évènement heureux même car il nous permet d'admirer la région de jour le long du chemin, si je n'avais pas acheté quelques jours plus tôt mon billet de bus pour Nazca et si ce bus ne partait pas à 14h le même jour de Cuzco. Nous sommes large et 1h30 de train et 1h30 de taxi serrés en compagnie d'un autre groupe de 3 dont 2 francais plus tard nous sommes à Cuzco. 1h d'internet, 15 minutes de taxi et 15 pénibles heures de bus pour une descente de 3000 mètres plus tard ; 4h30 du matin me voici à Nazca.

1 comment:

Renaud Delaplace said...

bon ben je vois que je vous manque pas et qu'on est une fois de plus connectés en même temps. Je viens à peine de l'écrire !!!
Mais bon je suis à Ica et je file sur Huancachina là.
Bisous