Temps : J+7
Vers 10 heures, je me lève pour aller déjeuner. Vexés nous n'adressons pas la parole à Jenny et Adele. Plus tard elles viennent nous voir pour nous informer de leur départ. Les adieux sont sympathiques bien qu'emprunts d'une certaine froideur.
Ce genre de situation n'est pas grave. Voyager ensemble est la chose la plus difficile et la plus exigente pour un groupe de personnes et quand cela se passe bien c'est très révélateur. La norme veut plutôt que ce soit le contraire. D'autant que de nombreux facteurs n'auront pas facilité les choses : 2 garçons, 2 filles, dans chaque groupe le même idiome, différent de celui de l'autre, par exemple. Et puis cela a permis d'apprécier d'avantage le fait que le courant passe bien entre Matthieu et moi ; nos plans de voyages respectifs ont pas mal évolué ces derniers jours pour en faire coïncider une partie.
Après avoir terminé la matinée en retournant à la plage prendre un dernier bain, nous quittons l'hôtel pour l'embarcadère, Puerto Juarez, le Terminal de Cancun. De là Merida, à 4 heures de route, où nous comptons coucher ce soir pour, de là, visiter Chichen Itza le lendemain. Il est 14h, nous avons 1 heure d'attente pour le bon bus ; celui qui combiene meilleure durée et prix le plus bas. Nous déjeunons de "gorditas" en face du Terminal, une autre spécialité, un peu pareille mais un peu différente des autres. Cette fois-ci l'assortissement remplit les petites galettes rondes préalablement éventrées.
C'est le même bus ADO et la même climatisation à fond (réglée à 16°C) qui nous fera souffrir durant 4 longues heures. En arrivant à MErida à 19h passées nous savons tous les deux que notre gorge ne s'en ait pas sorti sans encombres. Arrivés au Terminal 1ère classe, nous nous rendons au Terminal 2ème classe, un peu plus loin, pour nous renseigner sur les départs pour Chichen demain matin. 8h, 54 pesos. Nous nous mettons en quête d'un hôtel proche du Terminal mentionné dans le lonely. Jamais nous ne le trouverons. Nous nous tapons donc le trajet jusqu'au Zocalo où se trouve un autre hébergement de backpackers dans une vieille demeure colonial un peu mal entretenue. 70 pesos sans petit-dej, 85 avec juste pain beurre et miel et 100 avec le "completo" avec fruits frais et bon café. Matthieu sort acheter des bières et je me pose sur internet. Bien 2 heures plus tard j'ai posté 2 journées, agrémentées de photos et vidé la carte mémoire de mon appareil photo sur ma clef USB. Il est presque 22h quand nous sortons dîner dans un petit endroit populaire et pas cher (un des piments les plus fort que j'ai goûté jusque là et qui me brûle les lèvres durant plusieurs dizaines de minutes) après avoir parcouru le centre-ville au cours d'une petite promenade histoire de voir le charme de cette ville coloniale. La fatigue me rattrape et je ne suis plus motivé pour boire un verre. Nous nous posons un moment sur un banc du parc, une douche et je me glisse dans les draps encore mouillé pour oublier la chaleur.