Tuesday, October 30, 2007

Temps : J+25
11h00 : Je suis debout. Pas Mon. Raté pour la balade à la recherche de salamandres au dessus de Pachuca (3 heures de route). De toute façon nous n'avions pas de voiture (les pneus de la Chevy ne sont pas en état pour faire de la caretera).
13h00 : Le père de Cecilia arrive tandis qu'elle se lève, bien malade. Faute de promenade en forêt c'est d'achats dont j'ai absolument besoin de m'occuper ; j'ai repéré où dans le Lonely. Il y a aussi la Basilica de Guadalupe à visiter. Le père envoie sa fille se coucher et me dépose à l'arrêt des micros dans sa Smart jaune.
14h30 : Virgen de Guadalupe.
Sur le Cerro de eypac est apparu la vierge à plusieurs reprises à un indien, Juan Diego vers 1530. Cette apparition est fondatrice et origine de l'expansion catholique en Amérique Latine. En effet, en plus du fait d'apparaître à un indien, signe que ces derniers font aussi partie du troupeau (comprenez genre humain), sur un montagne sacrée, selon les croyances populaires de l'époque, issues de la tradition Mexica (Aztèques), la bonne mère lui demanda d'aller voir le grand prêtre du coin, peut-être était-il même cardinal, pour qu'on lui construise une église. Evidemment le conquistador évangeliste ne croira pas l'indien, à plusieurs reprises, jusqu'à ce que la vierge imprime son image sur le vêtement de Juan Diego. Le sale blanc reconnaîtra enfin son erreur. Sans cet évènement, il est peu probable que la religion catholique eût connu un succès aussi ample et considérable. Bref il aurait fallu l'inventer.
C'est dimanche, c'est la folie, tous les fidèles sont de sortie. Après un changement, le métro me dépose à l'arrêt Villa-Guadalupe, quelques centaines de mètres en dessous du bas de la petite colline. Au sommet une petite église qui commèmore le lieu de l'apparition et au pied une grande basilique aux dômes jaunes et un énorme édifice gris de béton des années 70 quand, déjà, la première se révelait trop petite pour accueillir les fidèles célébrant la Virgen de Guadalupe. Devant la Virgen del Rosario, c'est l'idole la plus vénérée d'Amérique Latine. Ca fait un paquet de milions d'adorateurs. JPII, pour avoir été le Pape canonisateur de ce saint indien a le droit à sa part de vénérations sur le chemin du sommet. La route menant aux basiliques depuis le métro est un large trottoir entouré de deux rangées d'étals, vendeurs de toutes sortes, dont beaucoup de figurines et autres babioles représentant l'image consacrée.

Sur le parvis, c'est la foule. La foule furieuse, la foule adoratrice. Des gens, des gens, des gens, des gens enceintes, des bébés, des gens enceintes portant des bébés, des enfants, des marchants à genoux avec des bébés dans les bras.



Etrange sensation que celle de l'athée short-sandale-T-shirt orange au milieu de toute cette ferveur. Enfin, l'attraction principale de ce haut-lieu touristique, ce sont les tapis-roulants en dessous de l'image tant révérée qui permettent aux fidèles de passer 2 minutes trente précises à l'admirer.
16h00 : Sortie du Métro Zocalo. Les visites du Templo Mayor et du Palacio de Bellas Artes doivent se faire aujourd'hui puisque lundi les musées sont fermés. Par contre aujourd'hui, ils sont gratuits ! Après avoir aperçu le Zocalo recouvert des tentes blanches de la fête du livre -je ne le verrai pas dans son plus simple apparat- j'entre librement dans la promenade surélevée envahie de Mexicains qui surplombe les ruines du temple le plus important de Tenochtitlan, la capital Aztèque qui fut détruite par Hernan Cortès. Ces ruines ont été découvertes dans les années 70 sous un bâtiment colonial et décision a été prise de le détruire. A travers le parcours et le musée on visualise bien les différentes étapes de construction, avec, au centre, le temple le plus ancien (~1350), y compris les étapes post-hispaniques, que ce soient les fondations des bâtiments coloniaux ou cette canalisation d'égouts en brique datant du début du XXème siècle qui a détruit les temples d'une cicatrice rectiligne.



17h20 : Deux stations avant, je descends à Bella Artes. En face de ce beau palais de style néo-classique, le palais postal. Il me manque encore quelques timbres. Mais fermé. Et puis on est dimanche...
Je rentre dans le Palais, j'admire la lourde décoration intérieure, mais on ne me laissera pas admirer plus avant, les célèbres fresques de Diego Rivera. Heure de fermeture. Au coin de l'Alameda, vaste parc planté d'arbres -comme un bois en pleine ville- la Torre Latina, à l'époque de sa construction (1950) la plus haute d'Amérique Latine (188 mètres). Le temps (long) que les deux guichetiers finissent leur comptabilité, je paye les 50 pesos pour accéder au mirador et 2 ascenseurs et 1 escalier me mèneront au 42ème étage. De là, une vue magnifique sur toute la vallée de Mexico. Enfin quand le climat et la pollution le permettent. Ce qui ne doit arriver que quelques jours dans l'année. La vue est belle malgré une portée limitée (la Basilique se distingue mal, quelques kilomères plus au nord) et encore j'ai de la chance, le temps s'est amélioré depuis ce matin.
18h30 : Heure des achats. Je me renseigne pour un magasin de spor. Je voulais un maillot d'un club mexicain : Chivas mais c'est à Guadalajara où je ne suis pas allé ou America. Mais tout le monde semble détester l'America ici et me l'a déconseillé. Le chouchou semble plutôt être les Pumas, le club de l'Université de Mexico (l'UNAM). Je choisis donc le blanc, or et bleu avec la tête de Puma.
Ensuite le marché d'artisanat que j'avais repéré. La plupart des boutiques sont germées, d'autres sont en train. J'effectue mes achats et rentre à la maison.
20h00 : LA faim est grande, je n'ai pas mangé de la journée. Pati se propose de me réchauffer de la nourriture. Je me laisse tenter par l'autre plat vu la veille : porc et pomme de terre sautées avec chicharron en salsa verde. Cela s'avère délicieux. Les chicharrons sont des couennes de porc souvent frites ici noyés dans une sauce faite à base piment.
23h00 : Mon rentre d'avoir préparé un travail avec une amie. Pas de sortie ce soir. De toute façon, le dimanche soir c'est mort. J'ai Yahir et Marcela au téléphone pour convenir, respectivement d'une soirée demain soir et d'un petit-dej/musée mardi matin. Avec Rafa est convenue ma virée à l'UNAM demain matin.

No comments: