Sunday, October 07, 2007

Temps : J+5
7h : sonnerie de mon réveil que j'éteins aussitôt pour ne pas réveiller tout le dortoir. Je suis assez en forme, c'est un bon signe. Je vais réveiller Matthieu avec la crainte qu'il n'ait changé d'avis. Ce n'est pas le cas. Signe annonciateur qu'il peut-être un bon compagnon de voyage. Alors qu'un couple français était arrivé à l'hôtel en début de soirée, c'est un autre couple français qui sort de sa chambre et petit-déjeune en même temps que nous. Moi qui annonçait justement à Matthieu que les Français n'étaient pas impregnés de la culture du voyage, voilà qui est pour me faire mentir. Nous échangeons quelques impressions et conseils ; eux partent pour Chichen Itza ; nous pour Tulum. Au Terminal, le temps de faire, la queue au guichet, nous manquons le bus de 8h. Nous rentrons à l'Hostal où les filles sont réveillées, la chaleur intense les empêchent de prolonger la nuit comme elles en auraient besoin. Ce report de départ m'arrange bien car j'avais oublié mon maillot de bain, très important pour la suite. Il nous coûte plus de $7 pour les 2 heures de route que nous faisons. 11h30 nous voit aux portes du site. Passage aux toilettes, observation de la danse de la pluie des "voladores" : 4 hommes en costume qui sont attachés par les pieds à un mât qu'ils descendent en tournant, spécialement mis en scène pour les touristes car c'est une tradition du Veracruz. A peine empruntons-nous le chemin en direction des ruines qu'une grosse averse éclate. Habitués, nous nous abritons sous les arbres qui bordent le chemin. Au lieu de s'arreter au bout de quelques minutes, elle redouble d'intensité. Rapidement, nous nous rendons compte que les arbres offrent un piètre abris. Nous avançons davantage et trouvons un refuge. "Jamais je n'ai été si content de trouver un magasin de souvenir abandonné de ma vie" me dit-il avec son humour très québecois. Toujours aucun signe d'affaiblissement alors que le chemin est désormais une rivière et que les moustiques, de petite taille, se montrent assez agressifs. Une grosse demi-heure supplémentaire passera avant que nous puissions nous échapper vers l'entrée du site. Etant donné l'absence de bateau à disposition (il y a juste un petit train pour touriste), les habits, mon sac à dos et mes sandales complètement trempées, nous passons par les reliefs du bord du chemin pour nous diriger vers la billeterie du site. C'est sous un soleil brûlant que nous franchisson la muraille de ce port forteresse quelques instants plus tard. Les moustiques continuent consciencieusement leur récolte et se seront servis dans toutes les parties de mon corps. Casquette, lunettes de soleil et crème solaire, nous marchons dans les allées de sable qui passent entre les bâtiments. Il s'&agit d'une architecture maya très simpliste et les ruines ne sont pas l'intérêt principal de ce lieu -page de couverture de guide de voyage-.

Le côté est du site est une falaise qui domine les splendides eaux turquoises de la mer des Caraïbes. Plus loin une crique étroite, plage qui servait de port aux bateaux mayas de cet important site d'échange. Nous y descendons, écrasé par la chaleur, nous changeons sur les rochers sous les yeux impassibles de quelques iguanes et nous jettons dans les eaux de couleur magnifique, chaudes et aux belles vagues.

C'est un million de fois meilleur de se baigner ici qu'à Cancun sans parler de la vue merveilleuse de ces vieux temples mayas qui semblent encore nous surveiller. Ce bain est un pur moment qui justifie à lui seul ma venue à Cancun. Nous jouons dans les vagues un bon moment comme des gammins, simplement heureux d'être là.

Nous retournons ensuite terminer notre tour des ruines. Affamés depuis un moment, nous nous restaurons dans un petit restaurant au croisement de la route qui nous ramènera à Cancun.

A 14h55 nous quittons le restaurant pour prendre le bus de 15h, malheureusement, l'heure de passage était -5 et le prochain est dans une heure. Nous cherchons d'autres solutions, d'autres bus. Sans succès. Nous nous installons dans l'abri du Terminal ADO et à peine assis un bus ADO s'arrête et klaxonne l'employé du terminal. Sans ticket nous en profitons pour monter à bord et nous règlons directement au chauffeur de la main à la main un peu moins que le prix officiel.

Après un long arrêt à Playa del Carmen, à mi-chemin, où nous avons renoncer à nous arreter finalement nous arrivons un peu plus tôt à Cancun. Ce soir pas de sortie extravagante. Après une petite bière à l'arrière de l'hôtel envahis de moustiques, nous dinons Matthieu d'un filet de Meru et moi d'une viande de boeuf préparée à la tampiqueña. Puis nous retrouvons les filles et nous sirotons deux bières chacun dans un bar lounge branché hors de prix. Nuit reposante en perspective.

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