Wednesday, October 17, 2007

Temps : J+20
Ce matin : Museo de Antropologia. Vers 9h je suis debout, douche. L'habituel café de marmite. Hier il y avait des toasts mais aujourd'hui juste des céréales. Mais avant de partir pour le musée un peu loin du centre-ville, il faut prendre une décision : rester une nuit de plus ou partir. El Tajin. Et après ? Tula ? Teotihuacan ? Les plages du Golfe ? Et combien de temps entre Xalapa et Papantla, où je pense dormir avant de visiter El Tajin le lendemain : 4 heures comme dit mon guide ou 8h d'après l'employé du Terminal que j'ai interrogé hier. Au cas où nous décidions de partir, nous faisons, Alexandre et moi, les sacs, rendons les clefs et descendons nos affaires à l'accueil. Enfin nous partons. En chemin, je me renseigne sur les horaires de 1ère classe pour Papantla : 16h30 et 18h30.
Nous attendons un moment le colectivo qui nous déposera devant l'entrée du musée. Il semble gigantesque vu de l'extérieur. D'une architecture originale avec des salles en enfilade en descente utilisant au mieux le relief naturel, il retrace l'histoire des grandes civilisations précolombiennes de la région. Avec un accent tout particulier sur la culture Olmèque, aussi appelée la "culture mère" dans le sens qu'en plus d'être une des plus anciennes (à partir de 2000 avant J.C.), elle a atteint un niveau de perfection étonnant et supérieur à certains de ses successeurs dans certaines techniques et enfin elle a influencé largement toutes les civilisations suivantes dans toute la Mésoamérique depuis Teotihuacan jusqu'aux Aztèques en passant par les Mayas. De quelle manière cette influence s'exerça et se reconnaît est justement un des éléments bien expliqué dans ce musée avec forces démonstrations et schémas. Enfin, ce qui est malheureusement rare dans la plupart de ce genre de musée, en plus des oeuvres d'art rituelles sont présentés des objets de la vie quotidienne. La plupart des pièces présentées sont plus intéressantes que la plupart de celles que j'avais vues jusque là de par leurs dimensions, leur niveau de détail ou leur complétion.
Pour finir, la maquette du site d'El Tajin m'a définitivement convaincu d'y aller, peu importe la difficulté. Finalement le musée, passionnant, n'était pas si grand puisqu'il ne nous fallut pas plus d'une heure pour le parcourir.
Nous rentrons directement au centre avec un resto du Lonely Planet en vue. La faim se fait grandement sentir, il est près de 13h et nous n'avions quasi-pas petit-déjeuné. Nous entrons sans regarder le menu, nous installons au bord d'une jolie cour en plein air. Il semble qu'un buffet se prépare. Il nous faut attendre quelque peu, il n'est pas encore tout à fait prêt. Les serveurs ne prennent même pas notre commande. Ils supposent avec justesse que nous prendrons le buffet. Ils se contentent juste de déposer une carafe de citronnade bien agréable sur notre table. A peine prêt, nous sommes devant les tables de service. Pour l'entrée : choix entre 2 soupes, une de carottes et une sorte de clado (bouillon avec des légumes en morceaux) mais sans viande. Puis nous passons au plat. Je fais remplir mon assiette, de taille assez conséquente, d'un peu de tout ce qui nous est offert. Viandes, pâtes, pommes de terre, riz et purée de haricots. Je n'aurai même pas besoin de me resservir tellement cette première assiette m'aura suffi. Pourtant c'est à volonté ! Je ne toucherai pas non plus au dessert un espèce de flan aux fruits rouges ou un riz au lait. Le tout pour 35 pesos. 105 pesos et nous aurons mangé tout notre saoûl à 3 ! Après le repas, je veux boire un café, aller sur internet et partir versr 15h-15h30 pour le Terminal. Les deux veulent visiter un village environnant et ils décident de partir immédiatement. Nous nous séparons au coin d'une rue. Malgré le fait d'être dans une région de café (Veracruz), je n'aurai encore une fois pas mon expresso. Même dans un marchand de café où je rentre et où je demande à goûter, on me sert un cafe Americano !
15h30, au Terminal, décidé à payer plus pour prendre le bus ADO de première classe, je demande un billet pour le prochain départ pour Papantla. Ce sera 18h30 me répond-on. Celui de 16h30 est plein. Ca me ferait arriver à 23h passées ! Je me rabats sur celui de deuxième classe qui passe toutes les heures et 14 minutes. Il m'en coûte tout de même 140 pesos. Je me pose donc devant le numéro de quai où il doit arriver avec l'habituelle angoisse de tout ce qui peut merder. Tout marche bien, à 16h04 il est là. J'interroge le chauffeur pour qu'il me fasse signe une fois à Papantla, lui demande l'heure à laquelle nous devrions arriver. 21h. Bon ça peut aller. Nous partons. Sans que j'ai eu le temps de m'en rendre compte nous sommes 1000 mètres plus bas. Le ciel, un peu moins couvert que la veille, reste chargé. Au lieu de prendre la route directe, le bus prend la route de Veracruz. La route sera très belle, du coup : à gauche, les premiers reliefs et leurs différentes nuances de vert. A droite, des lagunes, parfois communiquant directement avec, derrière, le Golfe du Mexique. Nous passons par La Antigua et Villa Rica, deux villes fondées par Hernan Cortes avant de choisir l'emplacement de Veracruz, Villa Rica est la première ville hispanique du Mexique.
La nuit tombe. 19h30. Enième arrêt sur le bas-côté devant un hôtel au bord de la plage pour prendre un groupe de passagers. Le bus cale. Il ne redémarre pas. Le chauffeur aprèys plusieurs essais infructueux part trifouiller dans le moteur. Il revient, au bout de 2-3 essais le moteur se lance mais s'arrête aussitôt. Après quelques tentatives supplémentaires, décision est prise d'abandonner le bus. Tous les passagers descendent avec leurs affaires, puis les hommes pousseront le bus pour le ranger plus proprement sur le côté. Nous allons attendre un autre bus, me dit-on. Quelques bus 1ère classe, des ADO, passent, mais je m'imagine bien que ce ne sont pas eux qui vont nous prendre. Au bout d'un quart d'heure d'attente, un arrive mais il ne va pas à Poza Rica. Tout le monde embarque dedans. Il nous déposera au croisement où il bifurque plusieurs dizaines de kim plus loin. Pas d'attente cette fois, un autre bus de la même compagnie que notre bus initial, vide, nous charge mais il nous dépose à sa destination : Casitas, le village suivant. Nous ne sommes plus que trois : le chauffeur, un homme et moi. Encore 10 minutes d'attente, il est près de 21h, je suis au bord de la route, il fait noir et je ne sais pas où je vais dormir ce soir... Enfin un bus arrive qui nous mènera à destination. 22h15 le bus me dépose à la station essence. Quelques rues en surplomb, on aperçoit l'église qui borde la place centrale. C'est parti pour le tour des hôtels de la ville. Le premier, à côté de la station est à 350 pesos la nuit. Je monte à la place centrale où à un autre dans les mêmes ordres de prix je demande de m'indiquer un logement plus économique. Le Trujillo, environ 150 pesos, à l'ouest de la place. J'arrive, fermé ! Je ferai encore 3-4 autres, fatigué, avec mon bardas sur le dos, avant d'arriver au Familiar où un homme d'âge certain me propose un lit et un ventilateur, rien de plus, pour 100 pesos. Il a l'air peiné de n'offrir que si peu alors que c'est exactement ce que je recherche ! Il monte pour m'ouvrir le passage et me montrer la chambre. C'est une chambre vaste avec 2 lits doubles en coin de rue -un peu bruyant mais bon. Comme pour se justifier, il explique que c'est 200 pesos pour 2 personnes donc 100 pesos pour une. J'aime bien son raisonnement mais ce n'est pas celui des hôteliers rencontrés jusque là. Je pose ma charge lourde et le suis voir la salle de bain. Elle est grande et très propre avec une grande douche. Fièrement, il m'annonce qu'il y a de l'eau chaude. Je lui réponds que par cette chaleur, mon plus grand plaisir est une douche froide. Il m'assure que certains clients préfèrent prendre une douche chaude par grande chaleur. Une fois payé, j'étrenne la douche immédiatement puis m'installe à écrire dans mon lit. Vers minuit et demi, j'éteins. Le réveil est mis pour 7h30.

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