Friday, October 12, 2007

Temps : J+14
8h nous vera éveillés tous les deux à contempler végétation luxuriante et reliefs qui borderont les deux dernières heures de notre trajet. A Pochutla, à l'endroit précis où nous dépose le bus, et malgré l'insistance et les énormes mensonges des taxis, nous attraperons un colectivo -différents ici : des pick-up Nissan où une bâche et deux planches de bois font office de toit et de sièges- pour Zipolite. Si je m'attendais à plus de chaleur en descendant du bus à Pochutla, au fur et à mesure des 40 minutes pour faire le grand tour par Mazunte et San Augustinillo, la végétation de la côte accidentée, nous ne pouvons plus supporter nos pantalons, t-shirts à manches longues et pulls nécessaires pour passer la nuit dans le bus. La camionnette nous dépose et nous descendons le chemin terreux vers l'océan, caché par les maisons et cabanes faisant presque toutes hôtel, comme partageant la plage en tranches. C'est après avoir visité un premier hôtel que nous arrivons enfin sur le sable. Le ciel est épais. Pas un brin de bleu. La plage n'est pas très large, du fait du relief qui forme une série de baies sablonneuses plus ou moins grandes, séparées par des rochers, qui ne communiquent parfois pas entre elles. Mais plus que tout, c'est l'océan qui est splendide. Cela tombe bien, c'est pour cela que nous sommes ici. Une belle eau pleine d'écume et 5 ou 6 endroits différents où cassent des vagues de différentes tailles. Au plus loin, les plus grosses. D'ici on leur donnerait facile des 2-3 mètres de haut. Loin mais pas si loin. Mais loin comme nous le constaterons une demi-heure plus tard lors de notre premier bain. Deuxième lieu que nous visiterons qui ressemble plus à un resto vu de la plage et dont les mignonnes tables, bains de soleil, la jolie cour de cocotiers, emporteront notre adhésion. Les chambres sont correctes sans plus, sans moustiquaire et avec un pauvre ventilateur, et la salle de bain/douches/toilettes plutôt dans la catégorie inférieure. Ces dernières sont d'ailleurs de vrais guet-apens de moustiques comme je le vérifierai dès mon premier séjour sur le trône, où ces fourbes volants profitent du moment de la plus grande faiblesse humaine pour goûter aux chairs souvent cachées et sûrement plus savoureuses. Comme des gammins, ni une ni deux, nous sommes en maillot et courrons à l'eau. Une eau chaude, encore plus que celle des Caraïbes. Une eau pratiquement à la température de l'air pour sentir aussi peu de différence. Et puis les vagues... Le gérant de l'hôtel nous a prévenu contre les dangers des courants, ce qu'avaient fait avant lui mon guide et Mathieu qui a déjà passé une semaine à San Augustinillo l'année passée. Le fond descend assez rapidmeent mais remonte plus loin puis redescend. En fait ce sont surtout les vagues. Les premières petites font déjà sentir leur force et atteignent déjà facilement une cinquantaine de centimètres. Dès le deuxième rideau, cela se complique. Dans un moment un peu turbulant comme maintenant, il est impossible de leur tenir tête sans être balancé dare-dare vers la plage. Technique de surfeur, il faut plonger sous la vague et ressortir derrière pour éviter le courant. Une fois passé ce nouvel écueil, à quelques mètres devant nous se dressent les immenses vagues du Pacifique, chacune de 1 à 2 mètres de hauteur. A partir de cet endroit, c'est le courant vers le large qui devient prépondérant, d'où les mises en garde. Nous n'osons pas pénétrer plus avant pour notre premier bain. Nous déjeunerons un peu plus loin sur la plage, mais les prix et la quantité seront un peu du foutage de gueule. L'après-midi passera bien tranquillement entre promenades sur la plage, bains, et détente. Nous escaladons les roches qui terminent la plage côté est pour nous retrouver dans une charmante petite double crique bucoliquement intitulée "playa del amor". Le meilleur bain sera celui que nous avait annoncé le gérant de l'hostal, vers 18h. Je connais depuis lors le plaisir et l'adrénaline que provoquent le fait d'être en dessous et au dessus d'une vague de plusieurs mètres à l'instant précis où elle casse. Nous ferons connaissance d'un compatriote de Mathieu d'une quarantaine d'année qui travaille à un des hostals voisins du nôtre. En fait cette plage est un repère de vieux et nouveaux hippies. Nous souhaitions y dîner car il nous avait vanté sa cuisinière mais elle ne travaille pas ce soir et il nous conseille un très bon resto, un peu plus haut dans le village -pas en bord de mer- où nous serons les uniques clients de la soirée mais qui valait la peine avec ses énormes assiettes (filet de poisson pour moi et crevettes pour lui) pour un prix correct. Nous profiterons des hammacs, de lanuit, de l'air et du bruit de la mer avant d'aller nous coucher pour la pire nuit de mon séjour. Chaleur, mouches qui piquent, moustiques, me traumatiseront ou me feront délirer toute la nuit.

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