Friday, October 12, 2007

Temps : J+12
Après une journée de repos, il est temps de s'activer si l'on veut voir tout ce qu'il y a à voir à San Cristobal. Les musées par exemple. Ca commence bien, aujourd'hui c'est lundi, tous les musées sont fermés. Sauf Na Bolom. Voilà pour notre première visite. Magnifique propriété coloniale restaurée, autrefois une industrie, qui abrite et poursuit les travaux de Franz et Trudy Blom, archéologue-aventurier et journaliste d'origine suisse qui ont oeuvré pour les indigènes mayas de la forêt de Lacandon qui fait la frontière avec le Guatemala. Des photos qui montre la vie des indiens dans la forêt il y a 50 ans, une exposition sur les découvertes de Franz qui fut l'un des premiers à fouiller Bonampak et Yachilan, des explications sur leur mode de vie.

Derrière, un grand jardin botanique.

Bref un excellent musée qui continue d'oeuvrer en faveur de ces populations et contre la déforestation.
Après un repas un peu trop léger à mon goût, retour à l'hostal où nous avons rendez-vous à 14h pour partir en excursion à cheval. Je ne sais pas bien en quoi cela consiste, juste 5h de balade pour $12,5 et que ceux qui l'ont déjà fait nous l'ont chaudement recommandé. C'est ainsi qu'un groupe d'une douzaine de boys suisses, français et mon petit quebecois embarque à l'arrière d'un pick-up gris à travers les bouchons de San Cristobal qui nous ferons mettre près d'une heure pour rejoindre notre destination de l'autre côté de la ville. Je m'attendais à une écurie, c'est un grand terrain vague (peut-on appeler cela un patûrage ?) où nous attendent les chevaux déjà harnachés. Ils sont un peu plus épais que les vieilles carnes aperçues jusque là dans le pays mais plusieurs paraissent assez âgés. En ce qui me concerne j'ai un brun pas trop âgé ! Je monte, pas de réglage d'étrier, c'est parti ! Idem pour les autres. On ne nous demande même pas si on en a déjà fait ou pas. Nous quittons le terrain vague en file indienne et une fois sur la route, nous bifurquons immédiatement sur une route secondaire ; tantôt bitume, tantôt terre et cailloux ; jusqu'à ce que nous prénétrions dans la forêt. Pas besoin de beaucoup de temps pour me rendre compte que mon cheval est le chef : il aime marcher le premier et si il entend que ça accélère derrière lui, il accélère immédiatmeent. Je lutterai donc toute l'après-midi pour le faire ralentir voire il était souvent impossible de le mettre à l'arrêt complet. Pratique pour prendre des photos ! Avant la forêt, déjà je m'essaye à quelques trots rapides. Puis nous arrivons dans un petit champ d'herbe bien dégagé et aussitôt, Tsunami part au galop. La Suisse est loin derrière moi; aussi je fonctionne à l'instinct mais cela marche bien et je trouve rapidement mes repères : trot assis, trot enlevé, galop... J'évite le tape-cul pour preuve le peu de courbatures que j'aurai le lendemain comparé à mes compagnons. Nous ferons aussi des petits chemins plus boueux, ou de galets ou traverserons un petit cours d'eau. Bref, même si les chevaux connaissent par coeur le chemin (ils le font deux fois par jour), des passages étroits et délicats où il sera bon d'indiquer le chemin le plus facile au cheval. Au bout du premier galop mon appareil, attaché à mon coup, mitraille ma poitrine de coups, puis je vois quelque chose voler. 200-300 mètres plus loin, je me rends compte que c'était ma carte mémoire. Bordel ! Pas encore ! J'explique à Jorge, le vaqueros qui ferme la marche et il se met en cherche. Mon cheval refuse catégoriquement de revenir en arrière et je dois le confier à quelqu'un pour retourner à pied dans la plaine herbeuse. Je retrace le parcours du cheval un peu à droite en arrière de là où je l'ai vue tomber. Rien. J'indique à Jorge qui cherchait du mauvais côté l'endroit où il faut concentrer nos recherches. Mais avant de parvenir dans ma zone il me dit avoir trouvé quelque chose. C'est ça ! Quel soulagement ! Et loin de là où je l'avais vue tomber...
Ensuite nous rejoignons le chemin caillouteux qui monte à travers la montagne, l'ancienne route, non-asphaltée, de San Juan de Chamula. Ce village est l'un des 2 villages où les tours de San Cristobal amènent le plus. Forte concentration indigène qui maintiennent vives leurs traditions et leurs cultures. La visite de l'église se paye d'ailleurs, pour pouvoir assister aux adorations et aux rites de guerrisseurs. Mais nous n'en auront pas le temps, une petite heure de repos pour une bière fraiche, flâner dans le marché typique sur la vaste place que borde l'église, où les femmes, à même le sol, vendent leur maigre production : fruits, légumes...


Ici et San Cristobal me rappellent plus le Guatemala que le reste du Mexique. La population, issue des Mayas, est la même, même forme de (sur)vie et beaucoup plus de mendicité, surtout des enfants, qui, après s'être vu refuser ce qu'ils vendent, finissent par quémander quelques pesos, voire à manger ou à boire. Quand il s'agit de petiots de 4 ou 5 ans, c'est impossible de refuser. Déjà, il faut retourner aux chevaux, même trajet exactement , un peu plus d'une heure de cheval encore donc où Tsunami se paiera même le luxe de partir au triple galop sur quelques dizaines de mètres. Et des 3 chevaux les plus rapides, c'est le mien qui gagnera la course finale dans le patûrage.





Nous aurons été très chanceux avec la météo car la pluie menaçait et le ciel était très couvert et finalement, ce fut très convenable.
De retour à l'hostal, douche, repos, bière et écriture. Assez tard, nous sortirons aux hamburgers de la veille puis dans un bar mais l'ambiance est inexistante en ce lundi soir. La fatique me rattrape et vers 1h je vais dormir. Mathieu tardera jusque 4h.

1 comment:

Cécile said...

J'ai fait exactement la même balade -mais j'avais pas Tsunami...- et suis allée à Chamula également. C'est assez balisé en fait. Tu crois que tu fais un truc super authentique mais en fait, c'est maintenu par le tourisme -essentiellement- européen.