Sunday, October 14, 2007

Temps : J+17
Lever 8h, café, discussion avec 3 suédoises et départ pour l'hôtel Rivera del Angel à 8h45. Mon sac est fait, les draps et les clés rendus. Prêt à quitter Oaxaca aussitôt que je rentre de Monte Alban. Quand j'arrive à l'hôtel c'est 38 pesos qu'on me demande pour l'aller-retour à Monte Alban ; encore un exemple d'inflation par rapport à mon guide, pourtant récent. Pour un départ à 9h30, le bus arrive au site vers 10h et reprend les passagers au retour 3 heures plus tard, soit 13h. Il ne faut pas le rater car sinon ils demandent un surplus. De toute façon mon guide annonçait qu'ils ne laissaient que deux heures sur place donc ça devrait être suffisant. Pas de nouvelles de mes nouveaux amis de la veille, tant pis. Après être sortie de la partie plane de la ville, le bus attaque la motnée dans les quartiers plus pauvres à flanc des reliefs qui dominent la ville.
Comme son nom l'indique, le site recouvre le sommet d'une montagne autour de 1900 mètres d'altitude, soit 400m au-dessus de Oaxaca. J'entends un guide expliquer à un couple français que le blanc (alban) fait référence aux jolies fleurs blanches qui parsèment une belle espèce d'arbre très répandue sur le reflief. En effet, en sus de l'intérêt archéologique et anthropologique du site, de son mélange d'influence Mixtèque et Zapatèque, de son emplacement stratégique pour contrôler la vallée de Oaxaca, unique voie de passage et d'échange entre le nord (Teotihuacan, Aztèques) et le sud (Mayas, côte pacifique et caraïbes), c'est la magnifique végétation recouvrant le lieu qui sera l'objet de la moitié de mon attention et de la moitié de mes photographies. Certains arbres sont d'une beauté telle qu'ils semblent avoir été plantés là dans le seul but d'être sujet de photographie. Le panorama est magnifique et les ruines impressionnantes. J'ai pris beaucoup de plaisir, 2h30 durant, à me promener entre arbres et édifices.
Retour en ville, je marche jusque l'hostal. A 14h je refais le même chemin en sens inverse sous un soleil brûlant, avec toutes mes affaires, et au-delà jusqu'au Terminal 2ème classe où je pense attraper le bus de 15h pour Puebla que j'avais repéré la veille. A peine arrivé je suis assailli par un emploé de Flipsa qui me force presque à prendre son bus au même prix (140 pesos) et qui part une demi-heure avant, soit 14h30. Bon ça m'arrange. Je paye le billet. Devant le bus, je demande la durée du trajet : 5 heures ! La veille on m'avait annoncé 3. J'imagine que ce bus fera de nombreux arrêts pour durer autant. Puis je m'informe sur le lieu d'arrivée. Me déposera-t-il au Terminal ? Non ! Il continue vers Mexico et dépose les passagers pour Puebla au bord de l'autoroute. Y a-t-il des micros pour le centre depuis cet endroit ? Non, Taxis ! Je commence à sérieusement regretter de m'être laissé embarquer dans cette galère. D'autant qu'une fosi à Puebla il faut me rendre au centre, de là à l'endroit où partent les colectivos pour Cholula où j'ai décidé de rester plutôt qu'à Puebla suivant le conseil de Jorge, le gars d'hier soir. Et une fois à Cholula, encore faut-il trouver un logement. Les réjouissances sont loin d'être finies.
Nous voilà partis. Après quelques premiers arrêts dans des villes/villages des environs, nous rejoignons enfin la fameuse autoroute à péage Puebla-Oaxaca. Large, deux fois deux voies avec bande d'arrêt d'urgence et terre-plein central ; je pense voir là la première vraie autoroute depuis que je suis au Mexique. Cela n'empêche nullement le bus de s'arreter sur le bas-côté pour prendre un passager ou de sortir à une station essance pour rejoindre la route normale en direction d'un petit patelin. Mais ce sera de courte durée. L'altiplano creusé d'étroits canyons par l'érosion, la route se réduit à une voie. Le paysage devient un peu méditerrannéen avec une végétation sèche assez basse, mis à part les cactus qui dépassent, qui recouvrent les reliefs. Soudain nous nous arretons. Devant nous une longue file de véhicules. J'entends expliquer qu'à cause des travaux cette portion d'autoroute ne circule que sur une seule voie en alternance. On annonce 15 minutes d'atttente. Une aubaine pour les vendeurs de toute sorte avec leur sac ou leur bassine sur la tête. Glaces, rafraichissements, sandwichs. On a là l'embarras du choix. N'ayant pas mangé à midi, je ferai mon affaire d'une torta (sandwich pomme de terre-poulet-piment) pour 10 pesos puis quelques heures après d'une empanadas pour 6 autres. Rien à voir avec les délicieuses empanadas d'Amérique du Sud. Le tronçon bloqué est plutôt long et il y en aura un certain nombre d'autres. A un pégage nous aurons le droit à une fouille complète du bus et de ses passagers par l'armée. Les plots n'empêcheront par le chauffeur de doubler des véhicules trop lent par la voie non-asphaltée en travaux. Tout ce trajet montagneux sera d'ailleurs la foire aux dépassements : je te double dans la descente, tu me doubles dans la montée. J'ai appris avec étonnement qu'une autoroute large 2 fois une voie comme celle-là est en fait une 3 voies : la voie du milieu, à cheval sur la ligne continue jaune servant à doubler. Du moment que ça passe en largeur ! Jusque là, la route à 2000 mètres d'altitude ne franchissait que peu de ponts. L'étroitesse des ravines ne les rendait pas nécessaire. Tranchées et remblais suffisaient. Mais nous reprenons une ascencion et attaquons une vraie zone montagneuse avec virages, route à flanc de pente et longs viaducs ; le tout entre 2500 et 3000m avec de hauts abres-cactus très impressionnants pour toute végétation. Nous redescendons sur un nouvel altiplano à 2000 mètres d'altitude, celui de Puebla. Il est 19h30 mais il reste 70km soit une bonne heure. Soudain au détour d'un virage, derrière les montagnes basses qui forment la ligne d'horizon apparaît loin audessus le haut d'un impressionnant cône enneigé. Il s'agit du Pico de Orizaba, le point culminant du Mexique avec ses 5610 mètres.
La nuit est noire et il est plus de 20h30 quand on nous descend au bord de l'autoroute. Ces travaux nous ont mis 1 heure dans la vue. Mais jamais ce trajet n'est faisable en 3 heures. Le mec d'hier avait fumé... Le jeune, environ la trentaine, monté en chemin que j'avais repéré puisqu'il descendait à Puebla, demande des renseignements à d'autres passagers qui viennent de descendre. Je m'approche et l'interroge pour savoir quel était l'objet de sa requête et il me répond que c'était pour le chemin pour attraper les micros pour le centre. Cela ne me rassure pas, mais bon. Je lui explique que je veux passer la nuit à Cholula et que je le suis, ne connaissant pas le coin. Nous traversons deux ponts piétons au-dessus de l'autoroute puis traversons une large avenue avant de trouver l'arrêt des micros. nous montons ensemble et il me paye même le trajet (4 pesos). Sa femme vit à Puebla et lui travaille à Oaxaca pour Coca-Cola. Il m'indique où descendre et quel autre micro prendre qui me rapproche du point de départ des colectivos pour Cholula, à l'est de la ville. Je le remercie et nosu nous saluons. Au moment où j'arrive, le bus pour Cholula part sous mes yeux. Un autre s'avance, je monte, paye le trajet (5 pesos) et à peine quelques minutes plus tard nous sommes partis. La course doit durer 30 minutes. Je suis la route sur mon plan. Nous dépassons la zone archéologique, à l'est du Zocalo, tournons vers le Zocalo puis une nouvelle fois à droite, puis à gauche... Je laisse faire jusqu'à ce que le Zocalo commence à être loin. Je demande finalement au chauffeur. C'est loin mais il arrive bientôt au terminal et repartira immédiatement dans l'autre sens. Il me laissera finalement à 5 ou 6 rues à l'ouest du Zocalo. Je finirai à pied. Pas un seul hôtel jusqu'au Zocalo. Premier hôtel : 350 pesos la chambre pour une personne. Le lieu n'est même pas spécialement joli. Je me demande ce qu'ils font pour ce prix-là. Je m'enquiers d'autres hôtels, hostals ou casa de huespedes dans mes tarifs. Ils me disent que le moins cher que je pourrai trouver à Cholula est 180 pesos. Et dire que le Lonely Planet annonçait qu'à Cholula on peut trouver des logements moins cher qu'à Puebla ! Les 2 moins chers du Lonely sont à $16,50 et $16. J'arrive au premier. On m'y demande 180 sans négociation possible. Je me décide à parcourir tout le chemin jusqu'au deuxième plein ouest de la ville. Il est près de 23h. Je passe la pyramide, une petite colline en haut de laquelle trône une petite église, quelques bars et boites branchées (c'est ici que sortent les étudiants de l'Université proche) et arrive à l'hôtel Las Americas. Il ne paye pas de mine de l'extérieur. Là encore, 180 pesos. Le réceptionniste transmet ma demande à un homme d'âge mûr, un espagnol à en juger par son accent, sûrement le propriétaire. Il commence à me parler puis s'interromp pour s'occuper d'une fmaille mexicaine qui vient d'arriver ! J'attends, debout avec mon sac toujours sur le dos. La famille part prendre possession de leurs chambres. Le proprio revient vers moi pour me proposer 140 pesos et s'excuse disant qu'il ne voulait pas faire cette offre devant les autres clients. Las, j'accepte. Je monte mes affaires et ressors aussitôt manger et boire un verre. Une taqueria au coin de la rue (il y en a 4 dans les 100 mètres alentours) fera l'affaire, puis, seul bar au milieu de toutes ces discothèques, je siroterai une bière au Pub que j'avais aperçu en passant. Et puis au lit !

2 comments:

Cécile said...

hé c'est quoi tous ces J+ quelque chose sans plus de description! tu nous fais saliver puis plus rien!!!

Renaud Delaplace said...

Je prends du retard dans l'écriture, mais si tu suis bien, tu verras que ça se complète au fur et à mesure.
Ca permet tout de même de suivre mon avancée géographique en quasi-temps réel.