Wednesday, October 03, 2007

Temps : J+4
Je me réveille avec la gorge dans un état lamentable. Le froid et la cigarette n'ont certes pas aidé. Il fait beau aujourd'hui comme si la ville était contente que je parte. E ce frais dimanche matin, Mexico roule bien et à 8h40, prêt de deux heures en avance pour mon vol nous sommes à l'aéroport. Ceci me dépose, me donne les coordonnées de son frère, sa soeur et sa mère qui vivent à Cancun et je la remercie mille fois de tout ce qu'elle a fait pour moi. Grâce à ma réservation sur internet je me présente avec mes seuls nom-prénom et l'on me tend mon billet. Je profite du temps restant pour écrire, lire la partie sur le Yucatan du guide en buvant un expresso.
La vue sur Ciudad de Mexico est toute aussi saisissante de jour : son plan orthogonal, ses nombreux quartiers où s'entassent de pauvres maisons en béton et ses artères complètement embouteillées. Puis nous coupons l'arc de cercle que forme la côte du Golfe du Mexique avant de survoler la terre à nouveau : la péninsule du Yucatan, du moins sa partie nord, la plus peuplée. Premier étonnement, je m'attendais à une forêt tropical humide ou semi-humide, c'est une tropicale sèche. Ensuite il n'en reste pas grand chose dans cette zone quand elle n'est pas balafrée par de longues routes droites. Le survol de la péninsule annonce le début de la descente vers Cancun. Je constate soudain le personnel de bord dans une grande agitation. Je regarde par le hublot et tombe en admiration devant une magnifique forêt de cumulo-nimbus de hauteurs impressionnantes que la descente va nous obliger à traverser. La descente s'annonce donc mouvementée. Déjà au loin, la ligne de côte appelée Zona Hotelera, ligne d'horizon d'une finlade de grands hôtels qui rivalisent de hauteurs et de formes architecturales, est clairement visible. C'est elle qui fait la réputation de Cancun, haut-lieu de pélerinage des étudiants américains durant les vacances de printemps. L'aterrissage se déroule sans encombre. En descendant sur le tarmac 33°C de chaleur humide m'accablent. Dure rupture avec Ciudad de Mexico 2600 mètres plus haut et 20°C de moins. Je prends un bus direction le centre-ville, Ciudad Cancun, à quelques kilomètres en retrait des plages, où les voyageurs peuvent trouver des chambres à des prix plus raisonnables. En pantalon et T-shirt, le pull plié dans le sac à dos, je transpire abondamment sur les 500 mètres qui me séparent de l'Hostal que j'ai repéré dans le Lonely. En chemin je me débarasse d'une de ces personnes dont vous savez bien pour quelle raison elles vous proposent de vous aider à trouver un hôtel. Hostal Haina. Petit maiss mignon. 110 pesos pour un dortoir. 10 de plus que le prix que m'annonçais Mario. Dans la chambre je rencontre Matthieu, un québecois fort sympathique en voyage aussi pour 1 mois au Mexique. Nous abordons immédiatement la conversation, les voyages, les femmes, la vie. Il est 14h30 et il est arrivé à Cancun aujourd'hui comme moi. Il m'annonce qu'il part voir la Zona Hotelera. Je lui propose que nous nous retrouvions plus tard en fin d'après-midi pour manger et sortir ensemble. En attendant la serviette promise, je sors faire quelques courses au supermarché du coin. L'urgence : une crème solaire. Ensuite j'essaye d'appeler Ana Paola, la soeur de Montse d'un téléphone public en plein soleil. Sans succès. Je savoure le plaisir intense d'une douche froide. Plaisir de courte durée malheureusement. Je range mes affaires. Ensuite l'incertitude me prend. C'est un nouveau voyage ou plutôt c'est mon voyage qui commence. Toutes les distractions et toutes les attentions à Mexico n'étaient pas prévues. Que faire maintenant ? La prise de décision est une faculté qui se perd rapidement quand on ne l'utilise pas. Finalement je pars moi aussi pour les plages. J'attrape donc un de ces fameux mini-bus R1 qui relient le centre à la Zona Hotelera. A droite, une vaste lagune, à gauche les fameux hôtels et discothèques extravagantes. Derrière, la plage de Cancun ! Je traverse de larges rues piétonnes bordées de bars, boites et magasins d'attrape-touriste dignes d'une grosse station balnéaire pour arriver à une étroite langue de sable enserré entre de hauts hôtels et la mer.

Cela me rappelle beaucoup Daytona Beach sans les voitures mais avec une mer plus belle, plus turquoise. Je marche un petit moment avant de m'établir sur la plage. Premièrement parce que la ligne de côte est orientée nord-sud et donc, l'heure étant déjà avancée, le soleil est déjà bas et les hauts buildings projettent leur ombre sur une bonne partie du bord de mer. Deuxièmement je cherche un endroit calme, ensoleillé et où je peux confier ou garder mon sac à vue.

La mer est un délice. Une légère fraicheur en entrant qui se transforme rapidement en sensations chaude au fur et à mesure du temps. Je décide de poursuivre ma promenage entre mer et hôtels. La plupart de ces plages, tout au long de plusieurs kilomètres sotn uniquement privées et donc pas accessibles librement mais quand on vient de la mer on découvre des installations balnéaires de luxe parfois surprenantes. Alternent bâtiments détruits ou partiellement ravagés par l'ouragan Wilma il y a quelques annéees, bâtiments en construction ou en reconstruction et édifices aux architectures abracadabrantes qui veulent impressionner.


Les équipements vont de simples transats à des mises en espace complexes avec piscine aux formes géométriques touchant quasi la mer, hamacs, grands matelas doubles comme des petits nids d'amour sur la plage en rang d'oignon.

Je m'attendais à un site envhai de gringos, c'est plutôt des familles ou des groupes d'amis mexicains en ce beau week-end. Je me décide à sortir rejoindre la route pour reprendre le R-1 pour rentrer. Je repère un hôtel, traverse les douches de plage privées, passe sur un pont sur une vaste piscine, longe le bar avant de descendre sur le parking.
A l'hôtel, Matthieu m'attend comme convenu. Il a fait connaissance avec une anglaise et une australienne, les deux bien jolies m'annonce-t-il, qui sont dans l'autre dortoir de notre hôtel. En évoquant les plans de la soirée il me dit que des amis lui ont recommandé le Coco Bongo et que justement les filles nous proposent d'y aller avec elles. Nous sortons manger en nous donnant rendez-vous vers 22h pour partir à la Z.H.. Un resto un peu touristique, un peu familial, convivial avec le traditionnel groupe de Mariachi qui vous gueule dans les oreilles : la Parrillada, ce qui signifie grillade. Ce n'est pas ce que nous dégustâmes.

A peine de retour à l'hôtel, toujours en short-sandale-T-shirt nous partons. Ici c'est Cancun, on s'en fout de votre acoutrement du moment que vous payez l'entrée. Et bon c'est pas donné 420 pesos, ça fait réfléchir. Mais c'est open-bar. Et une grosse soirée-type spring break c'est ce que nous voulons faire. Une fois le bracelet d'entrée acheté dans la rue, on arrive au files d'attente que parcourent des serveurs avec des plateaux de Margarita Frozen. Ca commence bien. A l'intérieur nous allons de surprise en surprise. C'est très américain dans le sens qeu c'est l'industrie : l'industrie de l'amusement. On commence par le bar où le serveur vous sert la main en vous souhaitant la bienvenue avant de vous servir. Pour mieux apprécier le spectacle qui doit agrémenter la soirée, nous décidons de monter aux corridors qui surplombent la piste rectangulaire. Au centre un énorme bar carré et à notre gauche, encore plus haut une scène avec un écran de projection. Le spectacle est composé de petites saynettes entrecoupées de période de danse. Les saynettes sont variées : play-backs de Mexicains/Mexicaines en costume (avec les apparitions remarquées de Robbie Williams, Madonna, Lou Bega, Kiss, Elvis, Queen...), une démonstration de jonglage par les barmen, des trapézistes jouant au saut à l'élastique, un magnifique show d'acrobates en hauteur accrochés avec de longs rubans blancs, également des combats tirés de Marvel Comics mis en scène sur le bar central avec des élastiques ou des cordes pour faire voler Batman, Spiderman et les gros méchants. Le tout dans une multitude de projections de confettis, ballons baudruches et jets d'air glacé pour en mettre vraiment plein la vue. Tout cela atteint un niveau de divertissement comme j'en ai peu connu dans ma vie au point que je ne regrette pas mes $42, c'est dire ! Ajouté à cela des serveurs très amicaux au petits soins et qui vous remplissent les verres à peine sont-ils vides. Il convient également de mentionner les épisode danse très sympas avec Jenny et Matthieu et une discussion passionnante avec Adele. Il est 4h-4h30 quand nous sortons à la ure et montons dans le R-1 qui semblait arriver spécialement pour nous. Le plan pour le lendemain : la viste de Tulum avec un départ prévu pour 8h, lever 7h donc. La perspective d'un lever aussi matinal décourage les filles. Matthieu est rentré avant nous mais vu mon état, je ne sais pas s'il sera opérationnel.

1 comment:

maman said...

et alors ton Matthieu, il a le superbe accent québequois ? en tout cas ici aujourd'hui c'est le délire depuis que le XV a battu les blacks c'était un match énorme...